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Traversée du Massacre 2019

Y’a pas de doute, le ski de fond, ça me plaît bien !! Je m’y suis bien mis cette année, avec des notions techniques en plus et le plaisir est d’autant au rendez-vous ! Alors après avoir découvert les courses sur l’Envolée Nordique puis sur mon épique Transjurassienne, j’ai repris un dossard le week-end dernier pour l’une des doyennes des épreuves de ski de fond : la Traversée du Massacre.

La 49ème Traversée sur Massacre

Alors que du côté du trail, la plupart des courses ont entre 10 et 20 ans, nous en sommes déjà à 40 Transju’ et presque 50 Traversées du Massacre. Comme quoi, le ski de fond est réellement une tradition dans le territoire !

Organisée traditionnellement le premier dimanche de mars, alors que la fin de la saison des compétitions approche, trois membres du Ski Club des Douanes, en fonction à l’Ecole Nationale de Ski de Fond (ENSF) de Prémanon, ont alors l’idée de mettre sur pied la première épreuve de ski longue distance. A cette époque, il n’existe encore que la célèbre Vasaloppet, en Suède, et la Marcialonga, en Italie.

Lors de la 1ère édition en 1970, seulement 90 participants prenaient le départ. Aujourd’hui, il y a plus de 500 partants sur une boucle de 22 km et le marathon de 42 km, sur les pistes tracées dans la forêt du Massacre et du Bois de Ban. En 2005, c’est le ski club de Prémanon qui reprend l’organisation de la course à son compte.

L’avant course

Grand beau en ce dimanche 3 mars ! C’est une bonne nouvelle car la veille, le temps était maussade et la neige pas tellement en bon état. Je craignais le pire. Mais finalement, on a vite pu s’apercevoir qu’un gros travail a été réalisé dans la nuit par les dameuses et le gel car les pistes ont l’air d’être belles. A 8h30, je suis devant le Centre Polaire Paul Emile Victor de Prémanon pour retirer mon dossard. Mon collègue, Jean-Jérôme, lui aussi inscrit arrive en même temps que moi. 2 couleurs de dossards : bleu pour le 42km et rouge pour le 21km. Le mien, rouge, portera le n°516.

Nous retournons aux voitures pour nous équiper, mettre les chaussures et prendre les skis. Nous allons ensuite chausser pour un petit échauffement. Sur l’air de départ, finalement, c’est presque comme en trail : on croise des têtes connues et on entend Franck, l’éternel speaker ! Après 2 ou 3 allers-retours, je sens que ça va bien glisser. Il est presque 9h alors je m’arrête pour voir le départ du 42km. Ça part vite et surtout, je me rends compte que dès la première petite montée, ça embouteille un peu. Je me dis qu’il faudra faire attention à cela dans quelques minutes.

départ massacre

Une fois les costauds du marathon partis, c’est à notre tour de nous poster dans les boxes de départ. Évidemment, vu mon historique en ski, c’est en dernière ligne que je partirai. Étonnamment, je constate que nous sommes très peu, peut-être 40 ou 50 skieurs, pas plus. On ne va pas se marcher dessus. Devant nous, en 2° ligne, c’est pareil. Tant mieux, ça coincera moins au départ.

Ma Traversée du Massacre

Aujourd’hui, je ne sais pas trop à quoi m’attendre : le parcours est exigeant avec cette montée depuis le bas jusqu’au carrefour du Massacre en passant par le chalet de la Frasse. Je connais cette montée, je l’ai déjà faite et j’en ai bavé ! Et puis je sais aussi que dès les premiers kilomètres, il y a une belle bosse… Bref, 9h45, Franck nous donne le start et c’est parti ! Je me cale complètement à gauche pour éviter de m’embourber et pour faire l’extérieur du premier virage en montée. Finalement ça passe bien, sans doute du fait du faible nombre de skieurs et que devant, ils sont partis comme des balles !

Jean-Jérôme, parti à côté de moi passe devant pour ne pas se faire gêner dans la montée du départ. Moi je reste un peu derrière, préférant jouer la gestion. Dans la première côte, je me cale derrière un ancien avant de le dépasser quelques mètres plus tard. Je trouve rapidement un skieur pour me donner le rythme et je rejoins Jean-Jérôme vers le haut. Toutes ces pistes, je les connais bien pour les avoir fait plusieurs fois et même à l’envers notamment lors de la Transju’ . Il nous faut donc maintenant redescendre vers la Darbella. J’appréhende un peu car je ne maîtrise pas trop les descentes… Mais tout se passe bien et à la sortie du bois, à la Darbella, il y a du monde pour nous encourager, c’est sympa.

massacre depart 1

Mais ce n’est pas encore le moment d’attaquer car derrière, il y a la traversée de route puis un long faux-plat montant jusqu’au Boulu. Là, je me cale derrière un groupe qui avance bien mais pas trop vite pour que je puisse suivre. Je prends le train ce qui m’évite de gaspiller trop d’énergie. Juste devant moi, une demoiselle au dossard 439 qui, je trouve, a un bon style de glisse alors je prends ses traces. Quand elle double, je double aussi.

Je n’ai strictement aucune idée du niveau du classement où nous nous trouvons à ce moment de la course et pour être honnête, c’est le dernier de mes soucis. Je tente juste d’avancer sur un bon rythme, on fera les comptes plus tard. Surtout que maintenant, les vraies difficultés arrivent : la fameuse montée redoutée du Massacre !

Et bien mon fameux dossard 439 qui me sert de lièvre depuis quelques kilomètres va continuer à jouer son rôle ! J’ai bien un peu plus de puissance qui me permet d’être dans ses skis à la montée mais je reste bien au chaud. Son allure est très bien pour moi et surtout, elle relance bien en pas de 1 dès que c’est possible et j’en profite pour en faire autant, ce que j’ai plutôt l’habitude d’oublier, le pas de 2 étant plus facile à tenir.

Jean-Jérôme avait encore décider de prendre de l’avance, estimant qu’il avait plus de chances de tenir en forçant dans les côtes car moins de glisse sur le plat. Mais à mesure, nous revenons sur lui. Au milieu de la montée, c’est l’ami Sam que je vois me dépasser. Il est sur le 42km et a donc fait une petite boucle en plus. Nous passons le chalet de la Frasse et continuons l’ascension du Massacre.

Une fois au sommet, je surveille encore la demoiselle que je suis à la trace. Il y a le ravito du Carrefour du Massacre : si elle s’arrête, j’en ferai de même, sinon, je continue. Et c’est ce qui se passe, nous esquivons le ravitaillement pour relancer sur le plat qui suit. Là, j’ai l’impression que mon dossard 439 faiblit un peu alors je passe devant et enquille derrière un autre skieur dans la montée qui suit. Derrière, c’est un parcours vallonné qui alterne entre petites descentes, petites côtes et quelques relances.

Arrive la grande descente. Je ne suis évidemment pas à mon aise, et les skieurs devant moi prennent vite le large. J’amorce mes virages en chasse-neige et resserre uniquement quand je vois la suite de la trace. J’ai un peu peur d’aller trop vit et de ne plus rien maîtriser. Et d’ailleurs, qui vois-je passer ? le dossard 439 ! Elle a une bien meilleure technique et glisse plus vite, elle file devant et je ne la reverrais plus avant longtemps.

Une fois en bas, il y a un nouveau ravitaillement où je ne m’arrête pas, je tente de relancer en pas de 1. On traverse à nouveau la route pour rejoindre la Darbella. Nous empruntons ensuite le fer à cheval en direction de Prémanon. Ça commence à sentir un peu l’écurie. Mais il y a encore pas mal de petites côtes et des relances. En plus, le soleil de fin de matinée transforme la neige qui devient très souple et de plus en plus difficile à skier.

Là, les fusées qui occupent les premières place du Marathon me doublent comme des balles, ils doivent être bien 10km/h plus vite que moi ! A mesure, je retrouve mon dossard 439 et je n’ai plus de nouvelle de Jean-Jérôme qui est derrière. Je reviens doucement sur elle et la rattrape presque. Nous arrivons sur Prémanon, l’arrivée est toute proche. Je décide de lâcher un peu l’effort car ce ne serait pas sympa de ma part d’aller doubler la fille qui m’a servi de lièvre sur plus de la moitié de la course ! Je passerai donc la ligne d’arrivée quelques mètres derrière elle.

Je termine la course en 1h22 pour 21km, soit environ 15 km/h, ma meilleure moyenne en ski ! Je suis fier de moi. Enfin c’était avant de voir que j’étais au final 88° sur un peu plus de 100 skieurs ! Il y a encore des progrès à faire. Mais je suis content tout de même. Jean-Jérôme arrive à peine une minute derrière, il a tenu bon.

Je remercie enfin la demoiselle en lui expliquant que je l’ai suivi toute la montée et qu’elle m’avait donné un bon rythme.

Mon bilan de la course

Même si le classement n’est pas très flatteur, j’ai bien progressé tout de même et je commence à prendre goût aux courses à ski ! Le parcours était exigeant et le plateau était assez relevé, il aurait été difficile de se faire une place. Mais j’ai bien travaillé durant cette Traversée su Massacre, sur le style, sur la technique. C’est comme ça qu’on apprend.

Mes objectifs maintenant seront de continuer d’évoluer et si possible de gagner ma place dans la ligne de départ précédente. Mais la saison de courses se termine bientôt alors ce sera pour l’année prochaine. En attendant, il me reste encore une épreuve à disputer pour faire la transition entre les spatules et les baskets sur le Foncine Glisse et Trail : mi-trail, mi-ski !

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