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Trail de la Croix du Dan

La trêve hivernale est finie, c’est la rentrée du Trail !!! Après plusieurs week-ends passés sur les skis de fond et quelques sorties trail (il en faut !), la vraie reprise, c’était ce week-end pou une toute nouvelle course jurassienne, à Poligny : le Trail de la Croix du Dan.

Il était temps pour moi de rechausse les baskets car il y a cet année un sacré objectif dont je vous reparlerai tout bientôt. Ma saison 2018 est cette fois bien lancée depuis dimanche et ma participation au tout premier Trail de la Croix du Dan à Poligny. Au programme, une course de 27km et 1100m de dénivelé autour de la cité du Comté.

Dimanche 4 mars 2018, on se retrouve entre pensionnaires des Lacets du Lizon pour cette course à une heure de la maison. Nous voilà tous embarqués, 7 coureurs dans la même voiture. Sur place de bonne heure, on retrouve tous les amis coureurs, ceux qu’on croise toute l’année sur les courses du Jura. Ça fait du bien de retrouver cette ambiance au retrait des dossards, le petit café, les retrouvailles avec les copains… En plus, il fait beau !

Nous voici donc parqués sur la grande place à près de 600 coureurs répartis sur 2 courses et une marche. Ça fait du monde et ça fait un peu fouillis… on a du mal à deviner dans quel sens nous allons partir. 9h30, c’est l’heure du départ, nous allons vite être fixés.

Je suis dans le « paquet » avec donc beaucoup de monde devant mais aussi beaucoup de monde derrière. Le départ se fait donc en marchant sur quelques mètres avant d’enfin pouvoir allonger la foulée. Nous partons dans une rue large qui pourrait permettre d’étirer tout ce peloton. Sauf que très vite, nous nous engouffrons dans de petites ruelles escarpées et très vite ce sont les bouchons. C’est sans doute la plus grosse remarque que je ferais à ces « nouveaux » organisateurs : il aurait semblé que des départs différés pour les 3 distances aurait été judicieux pour limiter ces embouteillages de début de course.

Pas le temps de visiter Poligny, je passe mon temps à me faufiler entre les coureurs pour essayer de trouver un peu d’espace pour trouver une foulée normale. Ce sera chose très compliquée car après les ruelles, nous voilà au pied de la première côte où évidemment, chacun marche sur les talons de celui ou celle de devant… Certains tentent bien de couper les virages mais à quoi bon… Si j’étais un peu impatient en bas de la côte, je prends finalement mon mal en patience en me disant qu’on doublera en haut. C’est effectivement ce qui se passe dès qu’on retrouve des chemins moins pentus et plus larges.

Ces premiers kilomètres nous font monter doucement sur un chemin en balcon d’abord sous une falaise puis après une petite montée par un grand chemin blanc sur une corniche où la vue sur Poligny est superbe.

Une fois en haut, nous en sommes à 6km de course et j’ai passé moins de 45’ sur les chemins. Je tiens une moyenne de 9 km/h pour le moment, l’objectif du jour étant de finir en moins de 3h30. Je suis pour le moment bien dans les temps, la première phase montante s’est bien passée, aucune douleur, aucune fatigue prématurée. Côté classement, je ne sais pas du tout où je me trouve du fait que les coureurs des 2 courses sont mélangés. Mais ce n’est pas l’important aujourd’hui, je souhaite juste retrouver de bonnes sensations en course.

Nous arrivons sur le plateau où se dresse devant nous de grandes éoliennes. Le paysage est plat et entre 2 routes de campanes bitumées, nous empruntons des chemins bien marqués par les précipitations des jours précédents. Nous avons de la chance car il fait beau mais au sol, c’est encore très gras et finalement, les bouts de route nous permettent de « décrotter » les semelles des chaussures ! Je croise là Fabrice qui immortalise comme d’habitude le passage des coureurs. Et puis c’est le 10° kilomètre avec le 1er ravitaillement. Alors que quelques minutes plus tôt je me disais qu’il serait le bienvenu, je passe finalement devant sans ressentir le besoin de m’arrêter. J’ai sur moi de l’eau et à manger et cela devrait me suffire.

C’est ensuite la première descente. Je m’y sens immédiatement bien et je double quelques coureurs assez facilement. Elle sera de courte durée car elle ne set en fait qu’à nous rallonger un peu le chemin pour revenir en haut à Chamole. Il y a là une bonne ambiance et c’est presque dommage que le ravito ne soit au final pas ici. Mais on est au 12° km et pour les coureurs du 15km, la course est déjà quasi-finie, ça n’aurait pas été opportun. Je passe là en 1h17, je suis toujours dans les mêmes temps.

La suite, c’est une grande descente de près de 2km pour atteindre tout en bas l’entrée de la reculée de Poligny. Les coureurs du 15km filent alors tout droit en direction du centre-ville tandis que nous, nous faisons quasi demi-tour pour aller vers le fond de la reculée. Nous retrouvons là de la route et après cette grande descente, ça commence à tirer un peu sur le sol dur. Surtout, j’entame là une période de moins bon. Je me réalimente mais la pêche n’est plus là. Après une traversée de route du côté de Vaux-les-Poligny, nous empruntons un chemin boueux allant vers le fond de la reculée. C’est dur pour moi car le tracé est assez droit et monotone et la boue colle sous les chaussures. Je me laisse doubler par quelques coureurs jusqu’à ce qu’un jeune me rattrape au bout du chemin. C’est sa première course de 27km. Il est un peu à bout comme moi et nous retrouver à 2 ici, c’est plutôt pas mal.

   

Surtout, nous sommes au fond de la reculée et nous nous engageons sur un sentier vallonné au pied des falaises très sympa. Moi, en tout cas, ça me redonne le sourire et la motivation revient. Je l’emmène donc sur ce chemin sur 2km qui nous mène au 19° km que nous passons en 2h03. La moyenne de 9km/h est toujours maintenue malgré le coup de mou. Je commence à alors à rêver à une arrivée en 3h ce qui serait vraiment bien pour une reprise. Là, à nouveau une belle descente technique que j’affectionne. D’ailleurs, je ne comprends pas bien car il me semblait que nous devions plutôt monter au sommet de la falaise. Effectivement, ça descend fort mais pas pour longtemps car après moins d’un kilomètre, ça remonte bien raide dans la pente.

Nous entamons alors un sentier en lacets serrés pour finir presque « dré dans le pentu ». C’est dur mais heureusement ce n’est pas très long. Nous voilà au sommet à la fameuse Croix du Dan et son panorama sur Poligny et sur la plaine. Nous revoilà sur un terrain plat mais la côte a laissé quelques traces : les crampes commencent à attaquer les mollets. Pas de conséquences pour le moment, nous rejoignons la route que nous croisons pour monter par un chemin boueux vers le village de Barretaine. A la croisée de route, nous voyons passer pas loin ceux de devant qui ont fini la boucle pour redescendre à Poligny. Quelques part, ça motive car on commence à sentir que la fin se rapproche.

Sauf que le détour vers Barretaine, je vais le sentir passer ! En arrivant au village, les crampes ont migré vers les quadri dans les cuisses et là, ça fait mal ! Heureusement, c’est le 2° ravitaillement et cette fois, je m’arrête. Je n’ai plus beaucoup d’eau mais sentant la fin arriver, je ne prends pas la peine de remplir les flasques. Les crampes se faisant oublier, nous repartons vers à nouveau un sentier en corniche au sommet de la falaise en direction de Plasne. En temps normal, j’affectionne ce genre de chemin mais aujourd’hui, les crampes qui reviennent m’empêchent d’en profiter. Ainsi, au changement de direction, je laisse mon compère du jour partir devant, ne pouvant pas maintenir l’allure.

Je suis frustré car nous sommes dans une descente et me voilà obligé de marcher pour passer les douleurs. Quelques groupes de coureurs passent devant, je ne peux pas réagir. Je mange quelque chose et je finis ce qui me reste en eau. Je rejoins en bas la route qu’il faut reprendre dans le sens de la montée. Si la remontée peut faire passer les crampes, le sol dur n’arrange pas vraiment les choses. Et puis nous reprenons enfin les sentiers pour la dernière descente que je peux faire en trottinant mais pas à ma vitesse normale.

Me voilà enfin de retour à Poligny et évidemment, le goudron de la ville ravive les douleurs. Il ne me reste que quelques hectomètres assez difficiles vu les conditions du jour et je passe l’arche d’arrivée des 27.7km en 3h15. La vitesse a donc fortement chuté sur les 6 derniers kilomètres mais je reste dans l’objectif.

Les copains arrivent, certains sont déjà là. Une fois la bande regroupée, nous voilà prêts pour aller manger bien finir cette journée.

Pour une course de reprise, un peu tôt en saison, je suis assez satisfait. Le manque d’entraînement Trail se fait sentir avec l’apparition de crampes. Cela devrait aller déjà mieux pour la prochaine course dans un mois. Je suis content de la découverte des paysages autour de Poligny que je ne connaissais pas. Côté organisation, j’ai déjà parlé du départ un peu chaotique et j’ajouterai qu’il aurait plus sympa d’éliminer quelques portions de route au profit de sentier. Sinon, pas d’accrochage et ça fait du bien de voir des gens motivés pour notre bonheur. Chacun son tour…

Relive ‘Trail de La Croix du Dan’

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