J’ai découvert la marque ALTRA au travers du modèle Lone Peak 2.0 testé il y a quelques temps sur le blog. J’avais gardé de bonnes impressions de confort et d’efficacité. Et puis sur le salon du trail de l’UTMB, j’ai traîné du côté du stand ALTRA et Laura, représentante de la marque, m’a proposé de découvrir un autre modèle qui aurait pu être adapté à ma TDS, l’OLYMPUS 2.0
J’ai en fait reçu 2 modèles à tester : l’OLYMPUS 2.0 bien sûr, mais aussi une paire de LONE PEAK 3.0. Pour cette dernière, le résultat du test viendra bientôt, occupons-nous pour le moment de l’Olympus. Depuis septembre, elles m’ont accompagné lors de 13 sorties soit plus de 190km, 6400m de dénivelé et près de 25h d’utilisation. Je les mise aux pieds pour des séances courtes d’une heure et 8km comme pour des courses plus longues de 6h. Elles ont vu des terrains plats, escarpés, techniques ou non, secs, humides, … Bref, je crois que j’ai suffisamment étrenné les chaussures pour vos rendre compte de mes impressions.
Impression générale, design
A l’ouverture de la boîte, pas de surprise : on reconnaît immédiatement la touche Altra. Je découvre une chaussure assez massive, avec une large semelle. D’aspect, elles s’apparentent un peu à ma paire de Hoka Rapa Nui 2. Le modèle reçu est de coloris a dominante grise avec du jaune et une touche de vert. Personnellement, j’aime assez. La semelle est tout aussi caractéristique de la marque : conçue par Vibram, toujours avec cette empreinte de pied dessinée. Elle propose des crampons larges et espacés qui donnent assez confiance pour l’accroche. La première impression semble bonne, les Olympus 2.0 semblent robustes, avec de l’amorti. Il ne reste plus qu’à essayer tout ça.
Confort
J’enfile donc ces Altra Olympus 2.0. Le pied trouve immédiatement sa place. La fameuse Toe Box chère à Altra joue son rôle à merveille : les doigts de pieds ont de la liberté, ils se posent à plat sans être compressé comme dans la plupart de chaussures fines. Si sur les Lone Peak 2.0 on pouvait reprocher un look « pateau » dû à cette Toe Box, Altra a bien travaillé sur le sujet car elles semblent plus effilés, on n’a moins l’impression de chausser des chaussures de clown ! Le zéro Drop n’est à première vue pas dérangeant. Aussi, je ne sent pas cette « barre » qu’on peut avoir au milieu de la plante à cause de la forme de certaines semelles. Là, aucun souci, aucune douleur, aucune gêne.
Le laçage se fait de la manière la plus classique avec des lacets fins. Les nœuds restent bien en place et au pire, il y a suffisamment de longueur pour faire un double-nœud.
Comportement :
Comme expliqué, après plus de 190km, j’ai pu parcourir tous types de chemins et sentiers avec les Olympus 2.0. Je peux donc vous en parler ! Là encore, les impressions sont bonnes. Le confort reste de mise, même en course. La Toe Box est vraiment appréciable, le pied à de la place. D’ailleurs, cet aspect pourrait se transformer en point faible car pour les pieds plutôt fins, il y a même presque trop de place et le pied pourrait avoir tendance à glisser d’avant en arrière, notamment en descente où les orteils pourraient taper au fond de la chaussure (même avec une pointure de plus). Je conseille donc de soigner particulièrement le laçage : il faut bien serrer les lacets à chaque passants et bien les nouer pour que le pied reste maintenu en son milieu.
Ce détail est à associer à un autre point fort de cette Olympus 2.0 : l’accroche. En effet, sur tous les terrains que j’ai pu affronter avec ces Altra là, elle ne m’a jamais fait défaut, elle ne s’est jamais dérobée sous mes pieds. Alors évidemment, lorsque la semelle accroche parfaitement en descente, le pied est propulsé vers l’avant de la chaussure, d’où la nécessité d’un bon laçage.
Côté « Drop Zéro », si j’ai déjà pu m’y habituer, il est vrai que les mollets finissent par ressentir l’effort supplémentaire consenti après quelques heures de course. Il faut donc s’y faire petit à petit et pas basculer totalement sur du zéro drop. Heureusement, l’amorti que propose l’Olympus 2.0 permet de relativiser tout cela. Il est très bon avec sa semelle de 36mm. C’est sûr qu’on ressent un peu moins le terrain mais tout cela permet une stabilité très convenable. Son seul défaut, mais comme beaucoup d’autres modèles typés « oversize » est à chercher dans les sentiers en devers où la malléole à tendance à vouloir s’échapper un peu sur l’extérieur mais rien de bien méchant.
Usure
Après bientôt 200k met 25h, je n’ai strictement aucun signe d’usure apparent : le mesh de bonne qualité tient bon, pas d’amorce de trou comme chez Salomon ou Brooks. La semelle Vibram ne bouge pas non plus, les crans ne sont pas du tout émoussés. Rien à dire de ce côté, l’Olympus semble solide et robuste.
Verdict
Je ne suis pas surpris par ces Olympus 2.0 car j’ai déjà pu tester des chaussures Altra. Elles restent dans la tradition de la marque niveau design et confort avec la Toe Box notamment. Par son look cossu proche des Hoka, c’est à mon avis une chaussure prête à avaler sans souci les kilomètres. Son amorti la destine inévitablement vers la longue distance lorsque la foulée à tendance à vouloir s’écraser sur le talon. Elle est accessible à tous types de coureurs, cela dit, elle nécessitera un temps d’adaptation pour ceux qui découvrent le zéro drop.
Après quelques mois d’utilisation, je suis vraiment content de ces Altra Olympus 2.0, une solution parfaite pour les trails longs et ultra.
Après 2 essais de chaussures Altra (+1 en cours), j’avoue être vraiment séduit par cette marque. Elle propose des choses différentes et surtout efficace. Je recommande !
Points positifs :
- Confort
- Accroche
- Amorti
Points négatifs :
- Maintien surtout en dévers et attention aux pieds fins à bien lacer la chaussure
Détails techniques :
- ToeBox FootShapeTM : placement naturel des orteils, améliore la stabilité
- Zero DropTM : Même hauteur à l’avant et arrière du pied, améliore la foulée
- A-boundTM : couche intermédiaire favorisant l’amorti et le rebond
- Epaisseur de la semelle : 36mm
- Semelle intérieure : assise avec contour 5 mm
- Semelle extérieur VIbram
- Empeigne : mesh à séchage rapide Quick-Dry
Poids : 312g
Prix : 150€