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Un MINI Marathon pour une MAXI-Race

Le lac d’Annecy et son marathon de la Maxi-Race : je suis venu, j’ai vu et … j’ai couru ! Pour une course non programmée en début d’année, je dois dire que je ne regrette pas d’y être allé même si, avec les conditions météo du week-end, c’était pour un mini-marathon !

Cette année, la majorité de mes courses de déroulent hors Jura, ce qui occasionne quelques petits voyages en famille avec des nuits à l’hôtel. C’est donc depuis samedi que nous avons débarqué à Annecy. Je vais faire vite sur cette journée, ça n’est pas l’objet du récit : départ de la maison après l’entrainement de madame vers 11h45, pause déjeuner en route, arrivée sur place vers 14h15. Par chance nous avons tout de suite prendre possession de notre chambre d’hôtel ainsi que de la place de parking réservée. Ensuite, en route pour le retrait des dossards. Nous longeons donc le lac sur environ 1.5km avant d’arriver sur site où arrivent encore les concurrents de la Maxi-Race de 85km. Passage obligé par les stands des partenaires et autres sponsors puis je récupère mon sésame pour ma course. A ce moment, il fait encore beau et chaud alors avant de retourner en ville, nous dégustons une petite glace.

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Quelques amis et voisins jurassiens sont de la partie (Franck, Christophe et Frédéric) et par pure coïncidence, il se trouve que nous sommes dans le même hôtel, ce qui simplifiera le rendez-vous du lendemain matin. En soirée, nous nous posons à la terrasse d’un restaurant au bord du Thiou, cours d’eau alimenté par l’eau du lac. J’en profite pour déguster les petites fritures du lac… pas sûr que ce soit idéal avant une course mais elles me faisaient de l’œil !! Puis retour à l’hôtel pour une nuit agitée, non pas à cause du stress d’avant compétition mais à cause de l’animation dans les rues adjacentes.

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Bref, 5h20, nous nous retrouvons avec les amis au pied de l’hôtel. Il nous faut rejoindre la navette à Annecy-le-Vieux qui nous conduira à Doussard, à l’extrémité sud du lac pour le départ. Il fait bon à cette heure-ci et le ciel ne semble pas trop menaçant. Pourtant, la veille au soir, nous avons reçu un sms qui disait que le départ était maintenu à 7h30 mais que le parcours pourrait être raccourci pour cause d’orages… Effectivement, sur la route, nous traversons une gentille petite averse mais à Doussard, le vent du sud semble apporter quelques coins de ciel bleu.

Alors une fois sur place, nous nous renseignons rapidement, après un petit bonjour à Seb Chaigneau qui prendra le départ de la 2ème étape de la XL Race à 6h45 : Le parcours du jour sera bien dérouté. Exit le Roc Lancrenaz et les crêtes au Mont Baron, on nous annonce un tracé raccourci d’environ 6km et 400m de D+ en moins. Ok, ça fera un gros trail des 7 Monts, on connaît ! Cette annonce vient du speaker dont je reconnais la voix et le style : c’est bien l’ami Franck Gilard qui s’égosille au micro, comme il le fait régulièrement sur une grande partie des courses jurassiennes! Alors évidemment, on va taper un peu la discute, on parle météo et UTTJ avant d’aller trottiner un peu en guise d’échauffement. Nous revenons juste avant le départ de la XL Race où j’aperçois aux avants postes Jany du Team Trail Jura.

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Et puis c’est notre tour, 45 minutes plus tard. La ligne de départ est déjà bondée, impossible de nous introduire par les petites portes sur le côté correspondant à nos numéros de dossards. Par contre, il y a un peu de place chez les élites alors on y va! Bon, en fait, les vrais élites sont sur la première ligne, nous sommes bien 5 ou 6m derrière avec 150-200 autres coureurs! Et puis le départ est donné et ça s’emballe. Les organisateurs, pour compenser la distance perdue avec le repli, nous ont concocté une petite boucle dans Doussard avant de grimper vers le col de la Forclaz. Je prends un rythme correct sur les 2km de plat, entre 13 et 14km/h, ce que j’avais prévu, sans me mettre tout de suite dans le rouge. J’ai déjà perdu les copains, on se verra plus tard. Et puis on entame la première longue montée sur un single dans les bois. Si le chemin est relativement étroit et pentu, ça ne dérange pas certains qui, pour gagner 2 ou 3 places, n’hésitent pas à bousculer…

Il n’y a pas grand chose à raconter sur cette côte, on monte, les uns derrière les autres, ceux qui sont partis trop vite sont déjà occis et se rangent sur le côté pour laisser passer une file ininterrompue de coureurs qui marchent! Par contre, il y a plus à dire une fois arrivé au col de la Forclaz après 7.5km et 700m de dénivelé. La fin du petit single est jonchée de spectateurs tous plus excités les uns que les autres, une vraie ambiance Tour de France, super agréable! On est encouragés, acclamés en arrivant sur la route. Et là, un type me prend par l’épaule et se met à courir à côté de moi. A ma grande surprise, c’est Sangé Sherpa (qui a fini 10° la veille sur la Maxi Race) qui était là à encourager les coureurs et qui m’a reconnu. Il court une centaine de mètre avec moi, me demandant comment s’était passé la montée, me souhaitant bon courage pour la suite et une bonne descente. Ça m’a fait super plaisir de le voir ici, je ne m’y attendais pas du tout, ce type est vraiment cool, un vrai gentil !

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Et puis comme annoncé, derrière, ça descend un peu, jusqu’au point d’eau de La Côte (km8.8) où je passe sans m’arrêter. Puis après 1 ou 2km de quasi-plat, c’est la suite de la montée pour atteindre le chalet de l’Aulps. Là, ça monté « Dré dans l’pentu » sur des chemins typiques alpins à des altitudes où la végétation se fait rare. Il y a pas mal de monde à différents points de l’ascension et je monte tranquillement, sur une bonne allure sans pour autant puiser dans les réserves. Puis nous voilà au chalet de l’Aulps qui devient là le point culminant de la course (1426m) puisque nous n’irons pas plus haut aujourd’hui. Je pointe là en 235° position en 1h46 après  11.6km et 1066m D+.

Le parcours de repli nous fait alors descendre par un sentier en lacets environ 500m plus bas pour emprunter une route forestière. Là encore, pas grand chose à dire, c’est un très long chemin large (7 ou 8km) plat, parfois en cailloux et souvent en bitume. Je comprends pourquoi c’est un parcours de repli et pas le tracé officiel, ça ne présente aucun intérêt. Alors je cours, de temps en temps, je récupère un peu en marchant 100 ou 200m, ça me permet de me ravitailler, puis je repars. Dans l’affaire, je gagne environ 25 places. Et puis, l’invité surprise arrive : la pluie! D’abord gentiment avec de petites gouttes puis arrive la belle averse. Pas mal de coureurs s’arrêtent pour enfiler la veste. Je décide d’attendre Menthon et le ravitaillement dans le gymnase car mettre maintenant le coupe-vent alors que j’ai déjà chaud, je risque de mal le supporter.

C’est donc sous la pluie que j’arrive à Menthon que je croyais être une ville ensoleillée en bord de méditerrannée! Sauf que c’est Menthon-St-bernard en bord du lac d’Annecy… Bref, j’arrive au ravitaillement au Km 24 / D+ 1341m après un peu plus de 3h de course, je suis 189°. Là, je pose les bâtons, le sac et je pars déguster un bol de pâtes et quelques tucs. Manger du solide, ça fait vraiment du bien. Je bois un peu, j’en profite pour aller aux toilettes, discuter un peu avec quelques coureurs et coureuses. Et puis je décide finalement de repartir après 9 minutes sans la veste, comme je suis arrivé. J’ai bien fait car la pluie s’est calmée. Nous aurons fait quelques gouttes sur la majorité de la fin de parcours.

Et puis nous voilà reparti pour une phase montante. Je repars en forme, confiant et sans douleur, j’ai bien géré mon effort jusque là. sauf qu’un détail va un peu me perturber dans ma concentration : j’ai perdu mon téléphone portable! Il était dans une poche du tshirt (ultra carrier shirt Team Trail Jura de chez WAA), je vérifiais régulièrement sa présence. J’ai pris une photo avant le Chalet de l’Aulps, j’ai pensé en prendre une su la route forestière avant de me raviser (mais j’ai bien senti le téléphone) mais après le ravito, plus rien! Il y a une fenêtre de 10-12km en 1h-1h30 où il s’est échappé de la poche. Alors je râle, je peste, mais je n’y peux plus rien. Je reprends donc mes esprits en me disant que je réglerai ça plus tard et un peu énervé, je progresse d’un bon pas.

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Il s’agit maintenant d’une longue montée sur un chemin plus que boueux assez droite, sans lacets. On se suit, parfois on double un peu, de temps à autres on court. Nous franchissons sur 8 ou 9km une à une les courbes de niveau depuis 500m à 1100m. Nous arrivons au pointage sous le Mont Baron après 4h40, nous avons alors parcouru 32km et plus de 2000m D+. Il ne nous reste plus qu’à redescendre sur Annecy-le-Vieux par un chemin rendu très technique par la boue. Ça glisse pas mal et beaucoup, par prudence, progressent lentement. Alors j’en profite pour doubler une 15aine de coureurs avant de rejoindre le lac. Il nous reste 2km de plat sur des pontons au-dessus de l’eau puis au bord du lac. La foule se densifie, ça fait un moment que j’entends Franck dans son micro, ça fait du bien de sentir que l’arrivée est proche.

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Malgré une gestion correcte, je sens tout de même quelques douleurs musculaires liées à l’effort, c’st sure d’accélérer sur le bitume mais je termine tout de même entre 10 et 12km/h. L’arrivée approchant, j’avais demandé à des spectateurs de sortir de mon sac le drapeau « Made In Jura« . Sur l’avant-dernière ligne droite, beaucoup de gentils spectateurs nous félicitent, c’est difficile de dire merci à tout le monde. Une petite fille me tend la main alors je viens lui taper dedans, elle me fait un grand sourire. Puis c’est le dernier virage à 180° puis la dernière ligne droite. Franck voit arriver au loin le drapeau jaune et rouge et annonce le premier de la bande de potes jurassiens. Je fais flotter l’étendard autant que je peux, heureux d’en finir et je franchis la belle arche d’arrivée en 179° position.

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Franck me félicite, je viens lui serrer la main et en retour, il m’offre … un Reblochon!!! Il en avait quelques uns à distribuer et je fut le premier à en bénéficier! Ensuite, c’est le ravitaillement d’après course, le retrait du joli tshirt finisher puis je me change pour ne pas attraper froid. Je jette un œil à l’écran qui affiche les arrivées : je termine les 39km de course et 2200m de D+ en 5h16.

Normalement, là, je devrais appeler Madame sauf que mon téléphone est quelque part dans la nature!!! Alors j’attends les copains, Christophe arrivera 10′ plus tard et Franck encore 30′ après. Puis je décide de retourner vers l’hôtel et en chemin, je croise Laetitia et mon fils. Elle s’inquiétait un peu comme je n’ai pas pu l’appeler. Et puis retour à l’hôtel pour la douche (un grand merci à la réceptionniste du Privilodges d’Annecy qui a été très accueillante et arrangeante!) avant de rentrer à la maison.

Quelques jours avant la course, j’avais tout planifié : les montées, les descentes, le temps objectif, les vitesses à garantir sur les différentes portions, les temps d’arrêt aux ravito… rien n’avait été laissé au hasard sauf… la météo qui a mis mes plans à la poubelle puisque le parcours était modifié dès le départ! J’avais prévu de parcourir les 42km et 2800m D+ prévus en 6h20, pauses comprises. Avec seulement 3km et 600m de dénivelé en moins, je gagne plus d’une heure alors je ne peux qu’être satisfait. Surtout que j’ai vraiment eu l’impression de bien gérer l’épreuve en me me mettant jamais dans le rouge, en avançant tout le temps sans coup de mou. Je suis encore plus fier lorsque je regarde le classement final : 179° sur les 1302 arrivants (1333 partants)!

Et plu globalement, j’en finis là avec le mois de mai « Marathon » et sur un bon résultat. Faire le Trail des Gorges de l’Ardèche en mode touriste entre Genève et Annecy était une bonne idée. J’ai fait la distance sans trop puiser dans les réserves. Maintenant, on se calme un peu avec 1 ou 2 courses plus courtes en juin.

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