You are currently viewing Trail des Reculées 2017

Trail des Reculées 2017

Une fois n’est pas coutume, après une escapade dans le sud à la Sainte Baume, retour dans le Jura pour une des étapes importantes du Trail Jura Tour, le Trail des Reculées ce 2 avril 2017. C’est le premier grand rendez-vous des traileurs jurassiens, c’est la course qui lance la saison véritablement. Le Trail des Reculées est organisé par les amis de l’Amicale Laïque Lédonienne avec le départ et l’arrivée à Lons-le-Saunier. Au programme, 4 formats de courses : 12, 22, 34 et 46km et quelques passages obligés comme l’Ermitage ou la reculées de Baume-les-Messieurs.

En pleine préparation pour une longue, longue course (fin avril), j’ai choisi cette année de privilégier les grands formats. C’est pourquoi je me suis attaqué au 44km et 2600m D+ de la Ste Baume et donc au 46km et 1800m D+ proposés par le circuit des Laves de ce Trail des Reculées. Autant vous le dire tout de suite, je n’ai aucun objectif de performance à 4 semaines de ma grande course. J’y vais simplement dans l’idée de faire une sortie longue avec les copains, voir du monde, discuter, contempler les magnifiques paysages qui nous sont proposés, bref, prendre du plaisir. Le but, c’est de franchir la ligne d’arrivée dans de bonnes conditions, sans blessures et un mental gonflé à bloc.

Pour ça, j’ai décidé d’emporter la GoPro et de partir avec les amis Anne, Jean-Luc et Christophe. La caméra m’obligera alors à ne pas partir trop vite pour faire quelques prises de vue des copains durant la course. Comme l’an passé donc, je pars en fond de grille. Pas dernier cette fois mais franchement pas très bien placé! Nous sommes donc prêts à 7h30 pour affronter les 46km. Le départ est donnée dans la rues des arcades de Lons et après un petit passage dans les ruelles du centre-ville, nous nous échappons vers le parc. Sur le chemin, j’ai le temps de dire bonjour aux amis coureurs et spectateurs des Lacets du Lizon qui viennent faire le 34km, Sam, Jean-Pierre, quelques organisateurs, Greg. Je suis également très heureux de revoir Suzanne avec qui j’ai passé pas mal de temps sur la TDS l’an dernier, nous avions fini ensemble à Chamonix. Mais j’ai tout de même cru à un moment me tromper de jour ou de lieu, je me suis cru en pleine partie de jeux vidéo en doublant Mario et Luigi !!

A la sortie de Lons, je récupère Jean-Luc puis Christophe avec qui je ferai une partie de la montée vers Montaigu, la première difficulté. D’ailleurs, celle-ci passe très bien, je double pas mal sans me fatiguer. Une fois en haut, nous traversons le pont au-dessus de la route avant de basculer dans la descente vers Vatagna. Comme d’habitude, ici, je double. Je sais que je vais m’arrêter un coup en bas, j’aurai un peu de répit alors je peux envoyer. Dans le bas de la descente, je reprends Sylvia puis Jérôme, mes compagnons organisateurs de l’UTTJ qui sont en plein promo avec de petits dossards accrochés à leurs sacs! Puis c’est l’arrivée au ravito de Conliège où j’attends mes compères du jour.Nous avons parcouru 6.5km en 40′.

Christophe puis Jean-Luc arrivent, je repars avec eux. Nous remontons sur l’autre versant de la reculées pour atteindre le tunnel des 100 marches et cette année, j’avais une petite frontale avec moi ! J’ai donc pu évoluer dans le noir sans buter dans les marches! A la sortie, changement de parcours, nous repassons au dessus du tunnel pour emprunter l’ancienne voie du tram’ . 

Petite apparté culturelle : Au début du siècle, pour des raisons notamment commerciale, Lons était relié à Saint Claude par un tramway exploité par la PLM. Le relief de la région étant un peu escarpé, on trouve sur son chemin un bon nombre d’ouvrages d’art comme des ponts et des tunnels. La voie rejoignait Clairvaux-les-Lacs, Moirans-en-Montagne, Saint-Lupiçin et s’arrêtait à Lizon. Là, il fallait prendre une correspondance pour aller à Saint-Claude. Sur cette route, vous pourrez encore trouver des vestiges de cette voie du Tacot avec des restes d’aménagements et vous pourrez notamment deviner les anciens arrêts dans les villages traversés, ils se ressemble tous.

Nous empruntons donc cette voie, aujourd’hui aménagée pour la promenade, pour traverser 2 tunnels avant de bifurquer pour retrouver les chemins et un magnifique belvédère sur la reculées. La route se poursuit en sens inverse des années précédentes et un long sentier sur le flanc de reculée nous emmènera jusqu’à l’Ermitage où nous attend le second ravitaillement, partagé avec les coureurs du 34km partis 1h plus tard. Nous en sommes à 15.5km en 1h50.

A nouveau, je repars avec Christophe, Jean-Luc n’est pas loin derrière. La portion qui suit est relativement plane, on serait tenté d’accélérer mais il nous reste encore beaucoup de route! Les chemins sont larges, nous avons retrouvé les coureurs du 34km, il y a du monde maintenant. Et puis 3km plus tard, nouveau ravitaillement! Là, je retrouve Eric des Lacets du Lizon parti sur le 34km. Je repars avec lui et nous ferons la route ensemble jusqu’à Crançot où nous dominons la magnifique reculée de Baume. Nous nous y enfoncerons en empruntant la terrible descente des échelles de Crançot. particulièrement en forme et à l’aise, je prends les devants jusqu’en bas où nous attend à belle cascade des Tufs. Ensuite, le chemin, on le connaît, un petit sentier vallonné plein de cailloux et de racines qui nous emmène jusqu’à Baume. En jetant un coup d’œil à la montre, je m’aperçois que j’ai parcouru la moitié de la distance (23km) en 2h40. C’est un peu rapide alors je décide de lever un peu le pied sachant que les grosses difficultés arrivent derrière.

Après 24km (2h50), nous pénétrons alors dans le cloître de l’Abbaye de Baume-les-Messieurs pour le ravitaillement. Groupe de musique (abrité des quelques gouttes de pluie), tente de ravitaillement, public… il y a du monde et de l’ambiance. J’en profite pour boire un coup et manger deux ou trois tucs et je repars avec des raisins secs plein la main. Je ne m’affole pas car je sais que derrière arrive la montée à Grange-les-baumes. Il y a 2 ans, j’avais pioché dans cette côte, alors je pars tranquille mais finalement, tout se passe bien, je double 3 ou 4 personnes qui pourtant avaient choisi de s’aider de bâtons. En haut, je contemple la vue sur la reculée. Nous basculons ensuite sur un autre versant pour redescendre à Baume. A cet instant, je remercie Véronique (qui m’a doublé plus tôt, elle étant sur une plus petite distance) car je me rappelle des chemins que nous avons emprunté lors de notre sortie à l’automne.

De retour à Baume, je suis un peu étonné car d’habitude, nous retraversons le village avant d’attaquer les échelles de Sermu. Là, nouvelle petite modification de parcours, nous ne nous croisons plus. Un peu plus haut, le photographe nous attend pour immortaliser le moment avec une pancarte « Ralentir, photo« . Comme s’il nous étant possible d’aller encore plus lentement! Vers le sommet, je pêche un peu et je fais une petite pause le temps de changer la batterie de la GoPro. Et une fois sur le plateau, à Sermu, nouveau ravito au 30° km après un peu moins de 4h de course.

Derrière, à nouveau une grande descente mais je reste prudent cette fois, je décide de ne pas doubler car il reste une belle côte ensuite. Aussi, je n’ai pas envie de me blesser maintenant, ce n’est qu’une course de préparation après tout. Bien m’en a pris car la remontée de la combe Bernard se passe à merveille, sur un bon rythme et toujours en doublant. Là, nouveau changement de parcours. Les années précédentes, nous empruntions un large goulet en descente avec plein de cailloux pour rejoindre Pannessières. Cette fois, c’est un single beaucoup plus sympa, je valide ! Mais pour moi, cette portion aura été un peu plus difficile, c’est le moment du « coup de mou ». Alors je prends mon mal en patiente, je marche quand ça va moins bien et je relance quand c’est possible. Dernier petit coup de cul pour approcher le ravitaillement de Pannessières après 40km et 5h15.

Le retour vers Lons reste pour moi la plus dure partie du parcours. Non pas par la difficulté technique qu’elle propose, il n’y plus qu’une petite côte, mais plus de part sa longueur. Il reste 6km qui m’en paraissent des dizaines… Je le sais, je me motive comme je peux en me disant que c’est bientôt la fin. Heureusement, à la Liesme, je rencontre un copain organisateur qui m’accompagnera dans la fameuse montée du champs. Du coup, en discutant, le temps passe plus vite! La suite du parcours est connue : la chapelle St Michel, la traversée de Chille, l’arrivée puis la traversée de Lons jusqu’au point de départ, la belle rue des arcades où les coureurs déjà arrivés dégustent leur poulet aux morilles, acclament les arrivants, il y a toujours une belle ambiance ici.

La ligne d’arrivée de ces 46km sera franchie en 6h06. L’objectif sortie longue est respecté. Mis à part des genoux un peu rouillés, pas de douleurs, pas de courbatures. Durant la course, quelques crampes aux mollets ont bien essayé de m’embêter un peu mais sans jamais s’installer. Voilà donc un nouveau Trail des Reculées terminé, j’ai même eu droit à ma petite interview à l’arrivée dont une partie a été reprise dans la vidéo de présentation de Made In Jura – Média :

Comme d’habitude, je suis content de ce moment passé sur les chemins jurassiens, avec les copains. La dégustation d’après course reste un gros point fort de l’épreuve. Il n’y a plus qu’à parfaire la préparation pour l’objectif de dans 3 semaines : l’Ultra Pas du Diable et ses 120km !

Petit bonus  Retrouvez mon Trail des Reculées vécu de l’intérieur :

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.