Semi-Marathon de Bourg-en-Bresse

Et bien voilà, c’est fait! Le Semi-Marathon de Bourg-en-Bresse a eu lieu ce matin. Évidemment moins médiatique que celui de Paris mais tout de même avec 2000 participants sur 2 courses (10K et 21K), le Semi de Bourg a tenu toutes ses promesses! Retour sur un week-end mêlant famille et course à pied.

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Ça fait maintenant 1 mois et demi que je prépare cette course. Mais vous me direz, « toi qui nous a habitué a parcourir les chemins pentus des montagnes, qu’as-tu été faire sur une course sur route?« . Et bien j’aurais envie de vous dire que je ne voulais pas mourir idiot, que je voulais connaître ce qu’une grande partie de mes congénères runners vivent tout au long de l’année. Et puis il y a eu ce marathon-relai à Montpellier avec Marie en octobre qui m’a donné envie de me tester sur une distance officielle mais aussi mon test VMA qui m’a fait prendre conscience de mes possibilités. Alors voilà, j’ai inscrit ce semi dans mon calendrier avec la ferme intention d’y faire un temps de référence, mon temps de référence.

Afin d’être le mieux préparé possible, il y eu d’une part ce plan d’entrainement de 8 semaines et d’autre part, avec femme et enfants, nous avions convenu de passer la nuit à l’hôtel pour éviter toute forme de stress post-départ. Nous avons donc pris la route samedi midi en passant par le chemin des écoliers qui nous aura permis une magnifique vue sur le lac de Coiselet :

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Nous avons profité de la météo très favorable pour flâner dans Bourg-en-Bresse, faire les boutiques. Passage obligé chez Run Alp : le vendeur (dont j’ai zappé le prénom, désolé) de très bon conseil, m’a présenté un peu quelques nouveautés « sac à dos » (qui devra être un de mes futurs achats en vue des longs trails) et surtout, m’a rappelé que sur la course, Hoka faisait tester quelques paires de chaussures. Fin de journée en ville, centres commerciaux, restaurant et retour à l’hôtel pour la nuit.

Dimanche, après un sommeil quelque peu agité (j’ai dormi avec mon fils!), réveil de bonne heure, petite douche, habillage et me voilà parti. L’avantage, c’est que l’hôtel est à 300m du départ, je ne perd donc pas de temps. Au retrait des dossards (où j’étais déjà passé la veille), je retrouve mes collègues (de travail et d’entrainement), quelques connaissances (notamment des ex-collègues) et je me dirige vers le stand Hoka. Paul, du magasin d’Annecy est là avec mon vendeur de chez Run Alp. Je me laisse séduire par une paire de Huaka en remplacement des Kalenji Kiprun Comp que j’avais prévu. Je sais ce que vous allez me dire : « t’es fou, mettre des chaussures que tu ne connais pas, neuves qui plus est, pour une compétition, y’a rien de pire! » ce fut également ma réflexion et puis je me suis dit qu’au pire, j’aurais mal aux pieds à la fin de la course! Je tente le coup :

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Après un petit échauffement, nous voilà dans le sas de départ. Bon, alors vous qui êtes habitués aux sas de niveaux, avec les élites et les autres, moi, sur les trails, c’est un gros paquet ou les premiers arrivés se mettent devant au milieu de ceux qui courent vite. Là, pas moyen, le départ est dans moins de 5 minutes, on se retrouve dans le sas « 3 » en queue de peloton… 9h30, le départ est donné mais nous ne passerons la ligne que plus d’1’30 » plus tard ! C’est évidemment sous l’arche que je déclenche le chrono de ma montre. Les 2 ou 3 premiers kilomètres se passent au milieu d’une foule énorme avec les participants à la fois du semi et du 10K. Nous voilà alors obligés de slalomer, de prendre les extérieurs sur un rythme bien trop élevé (16km/h) pour enfin trouver un peu de calme et de nous caler sur un rythme de croisière autour de 15 km/h.

Le parcours consiste en 2 boucles, une première de 10km à la fin de laquelle en termine les coureurs de la petite distance puis une seconde boucle, la même que la 1ere, avec une petite entorse pour ajouter le kilomètre manquant. Au départ, nous passons devant la belle église de Brou puis nous traversons une partie du centre-ville, vers le Champs de Foire. Cette partie et le retour où nous retraversons dans l’autre sens la ville sont les plus intéressantes. Pour le reste, nous arpentons des kilomètres de zones industrielles toutes plus moches les unes que les autres. C’est clair que ce semi, c’est pas pour faire du tourisme, je préfère de loin le trail sur ce point de vue!

Bref, un premier tour plutôt facile, toujours sur une allure de 15 km/h où nous arrivons même à discuter, plaisanter, c’est dire qu’avec le collègue, nous sommes biens! Cette allure nous assure par la même occasion une avance sur les temps de passage pour notre objectif d’1h30. Le 10ème kilomètre se passe en 40′ (bien sûr, comme je n’ai pour le moment fait que 2 courses sur routes, ma première référence aux 10km était à 43’18 alors là, c’est bien mieux!). Côté ravito, c’est la cata! Les gentils bénévoles nous tendant des gobelets en plastique doivent au final se prendre plus d’eau sur eux que les coureurs n’arrivent à en boire!!! Nous entamons le second tour, débarrassés de plus de la moitié des concurrents qui se sont arrêtés sur le 10km.

A ce moment là, la fatigue commence tout de même à se faire sentir. Nous sommes toujours dans les temps, pas de souci, mais la relance devient compliquée et la vitesse descend entre 14 et 14.5 km/h. En centre-ville, nous croisons les très nombreux retardataires du premier tour. Et dire qu’ils sont déjà 6 à 8km de retard sur nous en moins d’une heure!!! D’ailleurs, l’heure de course approche et c’est sur le petit rajout du second tour que nous passons les 15km. Un peu moins d’un kilomètre d’avance sur l’objectif. Nous retraversons alors pour la 2ème fois la zone industrielle et là, j’en bave. Ils doit même y avoir des passages sous les 14 km/h mais je m’accroche au collègue et au groupe qui s’est constitué autour de nous lorsque nous avons annoncé notre objectif d’1h30.

Retour en ville, sur les pavés. Il y a beaucoup de monde, c’est sympa, pas mal d’encouragements nous galvanise mais ne nous font pas pour autant accélérer, on ne peut plus! La fin approche, k18, k19, le 20ème est en approche, nous tenons le bon bout. 1h23 de course, toujours dans les temps puis enfin, nous passons le 21ème kilomètre, dernier virage, dernière ligne droite. Je relance, le coup de rein qui va bien! Le collègue, lui, peine mais finira par trouver la force de sprinter sur les derniers mètres pour revenir un ou deux mètres derrière moi sous l’arche d’arrivée. J’arrête le chrono, voici ce qu’il affiche :

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Grande satisfaction donc puisque l’objectif a été tenu : moins d’1h30 pour notre premier semi-marathon officiel ! L’entrainement et la tactique de course a finalement payé (même si je reste persuadé qu’une meilleure tactique nous aurait permis de mieux finir). Juste derrière la ligne, mes enfants et mon épouse sont là, smartphones à la main pour prendre les photos du « héros » (c’est peut-être trop là…) ! Un peu plus loin, le ravitaillement de fin de course, j’y retrouve les 2 autres collègues qui ont terminé quelques minutes derrière, puis les autres connaissances, dans des temps similaires, puis une copine des Lacets du Lizon, Cath, qui termine en 1h50.

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Au final, je suis heureux pour plusieurs raisons : le chrono, bien sûr, le fait d’avoir enfin parcouru une distance à plat officielle et de savoir ce que c’est, la validation d’un programme d’entrainement adapté, une belle météo et aussi le fait d’avoir testé enfin une paire d’Hoka dont je vous ferai un petit récap’ ultérieurement. Par contre, j’ai tout de même hâte de retrouver le trail parce que franchement, ça n’est pas sur ces course que je m’éclate le plus! D’abord, côté paysage, nous avons passé plus de la moitié de la course dans des zones vraiment pas belles du tout. Ensuite, ces histoires de sas au départ, c’est bien mais je préfère le « troupeau » désorganisé des trails, d’autant que les chronos ont été pris à partir du starter et non du moment où j’ai passé la ligne. Mon temps officiel est donc de 1h30’06, soit mes 1h28 pris à ma montre plus les 1’40 supplémentaires qu’il m’a fallu pour rejoindre l’arche du départ… Même en trail les chronos sont capables de prendre le temps au moment où la puce passe sur le tapis de départ! Le classement s’en retrouve aussi faussé car si ceux qui arrivent devant moi sont partis bien avants moi, j’aurai finalement mis moins de temps qu’eux et devrait être devant au classement… Bref, n’allons pas polémiquer, il paraît que c’est comme ça partout et puis 129° sur 860 arrivants, ça reste honorable!

Donc, le Semi en moins d’1h30, ça, c’est fait ! Maintenant, retour au trail dès le 12 avril au Trail des Reculées de Lons-le-Saunier sur un nouveau parcours de 42km et 2500m de dénivelé!

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Cet article a 4 commentaires

  1. Sev

    Bravo a toi.
    Moi aussi, j’ai trouvé le parcours pas tres sympas coté paysage, le ravito un peu leger ( meme si en ne faisant que les 10 km je n’en ai pas eu besoin).
    Mais nous avons passé un super moment entre copines donc ça compense.
    Pas peu tester les Hoka, car il n’avait plus ma taille en fille. tant pis ce sera pour une prochaine fois.
    Sev

    1. lolotrail

      Merci Séverine!
      Dommage qu’on ne se soit pas croisé, il faut dire, il y avait pas mal de monde et puis j’ai déjà passé du temps à chercher ceux avec qui je devais courir…
      Côté course, avec cette météo, la balade fut agréable, je ne sais pas quel était ton objectif en allant là-bas!
      A bientôt peut-être!

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