Pour cette édition nocturne, l’accroche est devenue « La ville comme vous ne l’avez jamais vue » et autant vous dire que Lyon, la nuit, vu des collines de Fourvière, ça vaut le coup !
Je m’étais plus ou moins préparé pour cette course et il y a encore quelques semaines, l’idée était de découvrir effectivement Lyon sous un autre angle. Et puis mes quelques performances plutôt encourageantes des ces derniers temps (test VMA, semi à Montpellier), je me suis dit que j’avais un coup à jouer finalement. Et du coup, j’ai axé ma fin de préparation sur des séances orientées vitesse avec une sortie « spécifique » dans St Claude qui présente des caractéristiques similaires en terme de terrain. La dernière semaine, malheureusement, est restée vierge de tout entrainement par faute de temps.
De plus, j’ai persuadé ma belle-mère de s’inscrire pour la course, elle qui n’a encore jamais porté de dossard et du coup, c’est en famille que nous nous sommes rendus à Lyon (les enfants, mon épouse, mes parents, mes beaux-parents).
Après avoir mis autant de temps pour rejoindre Lyon que pour traverser la ville et trouver un parking avec des places libres, c’est vers 16h que nous arrivons sur la rive droite de la Saône pour remonter jusqu’au Gymnase Jean Moulin, au sommet de la montée du Télégraphe pour le retrait des dossards. Là, nous disposons de vestiaires pour nous changer au chaud (c’est pas le cas partout) et en attendant ma belle-mère (que j’ai perdu… mais retrouvée un peu plus tard), j’ai eu le plaisir de rencontrer Franck (de la Runnosphère) pour échanger quelques minutes avant de me diriger vers la ligne de départ. Sur la route, j’ai le plaisir aussi de croiser les 7 ou 8 autres membres des Lacets du Lizon inscrits sur la course.
Le départ du 13km (qui en fait 14) à 18h45 se fera en 3 vagues espacées de 2 ou 3 minutes pour permettre de fluidifier le trafic. Je me place d’entrée vers l’avant pour faire partie du premier départ. J’ai l’intention de partir vite et moins il y aura de monde devant moi, moins se sera compliqué en cas de forte affluence dans les endroits étroits.
18h46, ça y est, le départ est donné pour les plus de 2000 participants à cette première édition du LUT by Night. D’entrée, je me place sur la gauche de la route et double tous ceux qui se retrouvaient à l’avant un peu par hasard pour rejoindre ceux pour qui le hasard ne doit rien! La course débute par une descente, ce qui me permet de me placer et de me retrouver dans les 20 premiers. Je suis partie bille en tête en décidant de ne rien gérer, on verra comment ça se passe.
Évidemment, dès les première volée de marche dans le sens de la montée, mes cuissots me rappellent vite qu’il faut que je continue à travailler les côtes et je me fais dépasser par des gars plus puissants. Les relances se passent assez bien et j’arrive assez bien à reprendre un bon rythme.
A contrario, les escaliers en descente sont ma vraie force sur ce type de course, je vole littéralement au-dessus des marches et je n’y fais que doubler! Alors ainsi, je navigue entre les 30 et 40 coureurs de tête, on me comptera 34° vers le 8 ou 9° km.
Nous enchainons les montées dans d’étroits escaliers avec des hauteurs de marches irrégulières et les descentes qui ne sont pas très différentes, agrémentées des quelques portions de plat. Nous descendrons même la piste de ski de la Sarra (si,si, Lyon est une station de sports d’hiver) avant de la remonter et de passer à proximité de la tour métallique de Fourvière (la petite Tour Eiffel lyonnaise) toute éclairée. Puis nous arrivons à Notre-Dame vers le 6ème kilomètre avec sa vue imprenable sur la grande ville illuminée de tous ses feux. Sur le parvis, je distingue toute ma petite famille venue nous encourager que je salue vite fait avant de redescendre dans le Parc des Hauteurs.
Après une petite portion plate, nous remontons les pavés de la Montée du Gourguillon. Là, mes jambes commencent à accuser le coup et m’obligent à marcher. Puis nous basculons pour atteindre la Saône que nous traversons par la passerelle piétonne Saint Georges. Sur l’autre rive, nous prenons à droite sur le quai Tilsit. C’est alors une longue ligne droite de près d’1km que je trouve assez difficile, j’ai du mal à tenir l’allure et me faire doubler par 2 ou 3 gars. Puis nous retraversons le fleuve sur le pont Kitchener Marchand. De l’autre côté, au-dessus de l’entrée du fameux tunnel sous Fourvière nous attend le ravitaillement au 8ème km.
Un petit verre d’eau et une 1/2 banane et je repars dans la Montée Saint Laurent en marchant. Presque au sommet, je relance et ré-accélère sur le plat qui nous mène vers Sainte-Foy-les-Lyon. Nous approchons la fin de course et ça devient malgré tout de plus en plus dur. Mais je tente de ne rien lâcher, je pense bien m’en sortir jusque là même si je n’ai aucune idée de où j’en suis, je n’ai presque pas regardé ma montre. La fin de parcours est moins intéressante que les premiers kilomètres, mais il faut bien revenir d’où on vient.
Nous remontons enfin vers Notre-Dame de Fourvière pour passer devant le Théâtre des Minimes (que nous ne verrons pas du tout) avant d’enfin passer la ligne d’arrivée à l’entrée du Parc de la Visitation. J’arrête la montre et je lis 1h17 pour 14km et plus de 500m de dénivelé. Je suis assez content car je pense avoir fait une belle course malgré mes difficultés dans les escaliers. A ce moment là, je dois être dans les 40 ou 50 premiers. Mes parents m’informent que le vainqueur est là depuis un petit 1/4 d’heure.
Je pars alors me restaurer un peu avant d’aller récupérer mes affaires pour me changer. En revenant sur l’aire d’arrivée, nous attendons encore quelques minutes et voici ma belle-mère qui en termine en un peu moins de 2h (1h59).
La suite de la soirée, c’est un retour au centre-ville pour aller manger et un retour à la maison vers 1h du matin.
En consultant les résultats ce matin, je découvre que je finis finalement 63° au scratch sur 2071 arrivants, 37° SEH en 1h17’30 », le vainqueur, un cadet, finit en 1h03 et ma belle-mère termine en 1h59 à la 1528° place et 4ème V3F. Elle a de quoi être fière d’elle pour sa première course qui était loin d’être la plus facile. Je suis fier aussi de mon parcours car je n’ai jamais aussi bien figuré sur un classement, surtout sur une course aussi populaire que celle-ci.
Pour répondre à la question de je posais sur mon dernier article : le travail finit par payer! Ces séances de vitesse, cette confirmation d’une bonne VMA, ce bon temps au marathon-relai de Montpellier, tout ceci m’a motivé pour faire une bonne perf’ sur ce LUT by Night. Je pense même que je vais insister sur ce type de format court car je suis sûr d’avoir une bonne carte à jouer. Mais il ne faudra pas arrêter le travail pour y arriver!
En tout cas, une bien belle 1ère que ce LUT by Night, une vraie réussite même si je n’ai pas vraiment eu le temps de faire du tourisme!
Mes données de course sur Movescount
Waouuuuh et ben quel chrono !!! Ca va faire des envieux 😉 Tu m’impressionne fréro !!! Le LUT ça a l’air sympa, mais trop de monde pour moi je pense 🙁 Ceci dit la vue sur Lyon de nuit depuis les collines ça doit valoir le coup !! Bisous !!
Merci Fanny! Comme j’ai pu le dire, je n’ai pas vraiment eu le temps de faire du tourisme, essayer de courir vite à un prix! Je suis content de ma course et surtout du classement à l’arrivée. Quand tu es « devant », finalement, tu ne perçois pas trop la foule. A l’arrière, certains ont dû avoir plus de mal à se rayer un chemin… C’est une expérience…