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Transju’Night

Voilà une course que je n’avais pas prévu de faire et où je me suis finalement inscrit à la dernière minute ! La mythique Transju en version nocturne, ça ne se rate pas. Nous avons eu droit à un joli parcours de presque 22km et 1300m de dénivelé positif autour de Morez.

Fin d’après-midi à Morez

Les inscriptions pour les courses de la Transju’Trail étaient closes depuis quelques temps mais il restait des dossards non attribués, alors j’ai sauté sur l’occasion pour aller découvrir cette course nocturne. Il n’y en a pas beaucoup de ce genre dans la région, c’est l’occasion.

Je suis donc arrivé vers 17h30 à Morez pour être sûr d’obtenir mon sésame pour la course. Bon, j’aurais pu arriver plus tard car il n’y avait pas grande affluence au bureau des dossards. Alors j’ai trainé un peu car le départ n’aura pas lieu avant 20h30. Du coup, j’ai fait le tour des popotes, entre les speakers Trooper et Franck, le stand Running Conseil de Romain et Simon et les différents coureurs connus passant par-là, comme Aurélien et sa petite famille.

Ce n’est que vers 19h30 que j’ai retrouvé les inscrits des Lacets du Lizon : Sylvie, Evelyne, Brigitte et Thierry. Je finis ma préparation avec eux et Philippe Bourgine, c’est-à-dire en rigolant, en nous asseyant gentiment sur un banc en attendant le départ !!!

Début de course prometteur

20h30, les 130 coureurs sont sous l’arche de départ et nous sommes prêts à partir. L’ambiance est bonne enfant, ça plaisante encore. Et puis c’est le coup de feu. Je prends un départ dans le peloton, sans vouloir forcer sur les hectomètres de plat en ville avant que les hostilités commencent. Et elles commencent tôt : moins d’un kilomètre de parcouru et déjà la pente s’élève ! Nous voilà partis pour une grande et difficile montée de près de 400m de D+ sur 3 km.

L’allure est bonne même si les jambes ont encore un peu de mal à se mettre en marche. Je suis ceux de devant, je double parfois. Petit à petit, je me sens mieux. J’atteins le sommet au km 3.5 en 35 minutes en rivalisant avec les coureurs et coureuses qui sont avec moi. Dès que la pente s’affaiblit et que nous arrivons sur les parties roulantes, j’arrive bien à relancer. Et puis, c’est la grande descente pour retourner à Morez.

Je suis là dans mon élément, rien ne m’arrête, j’accélère et je double. Sur les 4km de descente bien raide, je rattrape les coureurs de devant un à un en les dépassant dès que c’est possible. Je suis bien physiquement et bien moralement, je prends un vrai plaisir ! A mi-descente, ça se complique un peu car nous retrouvons du goudron et ça tape un peu sous les semelles. J’arrive en bas à Morez pour le bouclage et le ravito au km 8 en moins d’1h et on m’annonce à la 36° place. Je fais un arrêt au stand avant de repartir. Derrière moi, tous les coureurs que j’ai doublé arrivent un à un.

Le début de la galère

Il faut repartir et c’est par une traversée de Morez sur le bitume que ça se passe. C’est plus d’un kilomètre de route goudronnée à plat qui aura finalement raison de moi. J’ai sans doute un peu trop donné dans cette première et difficile bosse et je suis incapable de relancer correctement, les jambes ne veulent plus accélérer… Je reprends donc un rythme de croisière en me faisant régulièrement doubler. Le moral en prend un petit coup mais il faut continuer. La nuit tombe et après une traversée de passerelle passée à 2 coureurs asynchrones, je prends un petit mal de cœur. Je m’arrête donc quelques minutes et j’en profite pour visser la frontale sur la tête.

Derrière, ça remonte. Je ne suis pas sur le rythme de mes meilleurs jours mais j’avance tant bien que mal. Je m’accroche au train des coureurs de devant, sans vouloir les doubler, de toutes façons, j’en suis incapable ! Nous arrivons à Morbier dans une ambiance de folie : les spectateurs sont ici nombreux, ils nous encouragent avec la musique, ça fait chaud au cœur ! C’est ici aussi que Philippe me double. Je m’arrête au ravitaillement pour prendre des forces, ça ne fera pas de mal. J’en suis à 13km en 1h42… le temps ne passe pas vite…

L’aller-retour Morbier

Derrière l’église, c’est à nouveau une grimpette. Je reconnais bien le chemin car je l’ai déjà emprunté dans l’autre sens sur le 72km il y a quelques années. Mais aujourd’hui, il faut commencer par monter avant de redescendre. Après plusieurs centaines de mètres, c’est Thierry qui me rejoint. Je suis assez étonné car en général, je reste bien devant lui mais là, entre mes difficultés et sa bonne forme, c’est différent. Je tente de m’accrocher à lui mais son rythme est trop fort pour moi et en plus, les crampes commencent à arriver.

Nous avons devant nous 2 coups de cul avant le sommet. Le premier est difficile pour moi vu mon état mais je m’accroche. Le second passe mieux et j’arrive même à relancer sur le haut en doublant le coureur qui vient de me dépasser. Je peux aborder la descente sous de bonnes augures. Sur les parties descendantes, les crampes se font moins ressentir et je peux allonger. Je doublerai encore ici quelques coureurs, ce qui remonte un peu le moral !

Je retrouve alors les chemins connus avec un belle vue de Morez by night et je termine la descente jusqu’à l’église de Morbier pour le dernier ravitaillement au km 16 en 2h14. Je me restaure tout en plaisantant avec des supportrices qui me disent venir de Boulogne sur Mer. Cette Transju’, elle attire du monde ! Je repars ensuite pour la descente vers Morez par un chemin à l’époque en pierre et maintenant goudronné…

Dernière bosse dans la douleur

Au 17° km, on repart pour la dernière ascension. Je rejoins un coureur qui semble dans un état proche du mien alors je discute. Il vient d’Orléans et c’est son premier trail du genre. Je lui dis qu’il aurait plus choisir plus facile. D’autant qu’il repart le lendemain pour le 23km ! Je pars devant lui dès qu’on retrouve les sentiers. Là, les bandes réfléchissantes du balisage ainsi que les quelques frontales visibles nous indiquent que la pente devient plutôt raide ! Et c’est même avec les mains qu’il faudra atteindre le belvédère de la Roche au Dade. Là, je me dis « c’est bon, le plus dur est fait ». C’était ans compter sur les montées qui suivent pour atteindre le Vrai sommet !

J’accuse le coup et au milieu de la pente, je dois faire une petite pause. Quelques coureurs me doublent dont un copain de Septmoncel qui au passage m’offre gentiment à boire. Je termine donc la montée dans la douleur en attendant de pouvoir enfin redescendre. Les crampes sont à nouveau là et ça devient vraiment dur moi. Heureusement, le sommet arrive et enfin la descente s’amorce. Cette fois, rien à voir avec les précédentes, les crampes me guettent et il m’est impossible d’envoyer, je dois rester prudent. Heureusement, je suis seul, personne derrière. Je passe donc tranquillement la descente en lacets dans les feuilles recouvrant les pierres glissantes et roulantes. J’arrive enfin vers la civilisation. Il me reste peut-être un petit kilomètre à descendre et enfin, je retrouve le plat et le centre-ville de Morez. Je termine ma course dans un plutôt mauvais état en 3h13 pour près de 22km et 1300m D+ en 63° position, soit 30 places perdues sur la fin de parcours.

Relive 'Transju'Night'

Bilan de ma Transju’Night

C’est clair, ce n’est pas la course de l’année pour moi côté résultat. Thierry et Philippe sont 10 minutes devant moi, bravo à eux. Les filles terminent groupées près de 45 minutes derrière. Côté parcours, j’ai apprécié la plupart du trajet, il y a des endroits intéressants et la difficulté est bien présente, ce n’est pas une course roulante ! En général, j’apprécie vraiment ce genre de parcours mais là, les longues portions de bitume, aussi bien à plat qu’en descente, ne m’ont pas permis d’en profiter à sa juste valeur.

Ma préparation n’était non plus pas la bonne : m’inscrire au dernier moment, donc sans m’être particulièrement hydraté avant, sans avoir fait de travail de côte, ça ne m’a pas aidé.

La semaine prochaine, direction le Vercors pour le Trail Vercors Coulmes avec les Lacets du Lizon et un parcours de 30km avec 1350m D+. Finalement, cette Transju’Night m’aura servi de préparation pour cette échéance mais je serai certainement plus prudent au départ…

Cet article a 2 commentaires

  1. Julien B

    Hello Lolo 🙂
    content de t’avoir dépanner en flotte, t’avais vraiment l’air d’être au bout, j’espère que ca t’as aidé.
    au plaisir de te recroiser au volodalen (inscrit au 39).

    Bye !

    Julien Septmoncel

    1. lolotrail

      Oui Julien, j’étais rincé! Gros départ et mauvaise gestion… Merci à toi.

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