Depuis maintenant 3 ans, j’ai un rendez-vous estival avec le lac de Vouglans sur le Trail du même nom. En 2011, j’avais parcouru les 55kms du Tour du Lac (qui est maintenant passé à 71kms), puis en 2012 les 36kms du Tour du Regardoir et cette année, je me suis aligné sur le Tour du Château Richard de 17kms. Vous allez me dire : « heureusement qu’il n’y a pas de course plus courte, sinon, on sait où il sera l’an prochain ! » Bon bah détrompez-vous, il existe une marche de 9kms mais elle ne m’intéresse pas particulièrement !
Côté préparation, si vous avez lu mon dernier article, vous aurez compris que je suis un peu limite : des courses que le dimanche après le MMB, un trail de 10km de fou le 14/07 sur l’UTTJ… j’ai juste repris un peu plus sérieusement depuis la semaine dernière. Malgré tout, je me sens en forme, les jambes sont là, aucune douleur au genou depuis la Transju’Trail le 03 juin dernier. Je pars donc avec de l’ambition pour cette course : petit parcours tout à fait dans mes cordes avec un dénivelé léger (400m).
Je récupère donc mon dossard dès vendredi à la base de Bellecin mais un peu en avance. Du coup, ils n’avaient pas encore reçu les lots. Pas grave, je le prendrai demain, le jour de la course. Samedi, j’arrive vers 14h20 à la base et je dois évidemment me garer le plus loin qu’il puisse être possible ! Bon bah voilà de quoi improviser un échauffement. Je descends donc jusqu’aux inscriptions retiré mon superbe tshirt que je n’ai pas eu la veille. Ah ? Mais je fais quoi avec ça maintenant ? Je cours avec dans la main ? Evidemment non, je retourne à la voiture tout en haut… de quoi prolongé l’échauffement improvisé. Bref, je sui à l’heure pour le départ à 15h. Il fait super beau, super chaud et nous sommes 350 massés devant la ligne de départ à attendre le coup de feu.
15h03, les organisateurs nous lâchent. Je pars plutôt en fond de grille et gentiment, je remonte la file dans la première partie sur la base de loisir, légèrement montante. Je double notamment Thierry des Lacets du Lizon. Je suis bien, je pars bien et dès les 1ers sentiers où doubler devient compliqué, je suis derrière un triathlète d’Oyonnax qui va sur un rythme qui me convient à ce moment de la course. Nous sommes à 12km/h en moyenne et rapidement (enfin, au bout de 3 ou 4 kms), je me rends compte que c’est bien rapide et que déjà, la chaleur commence à faire du mal. Je décide donc de lever le pied car je sais que bientôt, il y a une grosse côte à franchir. Du coup, pas mal de coureurs me dépassent et voilà enfin cette montée vers le 6° km. C’est court mais c’est vraiment sec, tout comme moi ! J’ai un mal fou à mettre un pied devant l’autre, je m’aide comme je peux avec les mains en agrippant les branches, je dois même faire une pause au milieu… Là, mes ambitions de finir classé (enfin je veux dire bien classé) s’envolent et mon défi du jour sera donc de terminer en n’abîmant pas trop le chrono.
Une fois en haut, nous avons droit à un point d’eau intermédiaire car il faut dire qu’un seul ravito pour les 38°C du jour, ça fait peu ! Merci aux organisateurs. Je m’hydrate, je remplis ma gourde et je reprends un peu de poil de la bête sur une partie vallonnée mais rapidement, une autre côte arrive. Elle est moins dure mais vu que je suis déjà pas très bien, je m’accroche au coureur de devant qui lui aussi a l’air de peiner un peu. Bref, à partir de là, j’enclenche le mode « économique » pour rallier le ravitaillement au km 10, sous le gros soleil, la grosse chaleur… Surtout, les derniers mètres se terminent à découvert, aucune ombre en vue pour se protéger…
Voilà le ravito : Là encore, hydratation, remplissage de gourde et puis je mange des oranges et des Tucs. Je croise Clarisse (pour mon ami Riri, c’est une des filles qui ont fait le MMB, sa cop’s, Anne-Lyse était sur le 36km) et surtout je vois débouler Thierry que j’avais doublé au départ, souvenez-vous ! Il me dit qu’il a du mal et qu’il a essayé de gérer du mieux qu’il pouvait et moi je lui réponds que je suis cuit !!! Il repart devant moi, je reprends moi aussi la route 200m derrière avec la main pleine de Tucs… Mon ravito va donc se continuer sur 2kms !
Et finalement, manger m’a fait du bien car je retrouve presque une seconde jeunesse !!! Il faut dire aussi que la fin de parcours se fait plutôt en descente. Vers le km 13, je rejoins Thierry et au km 14 on entame la grande descente. Je m’en donne à cœur joie et je rattrape même un type en bas qui est surpris de me voir débouler là ! Bon, celui-là me reprendra dès la 1ère côte qui suivra… Il reste 2kms jusqu’à l’arrivée, le chemin se faisait principalement au bord du lac. On passe même en plein milieu de la plage, dérangeant la séance bronzette des minettes et la séance de drague des machos pseudo-musclés… L’épisode me fait rire intérieurement. Enfin, je garde le rythme et finis la course au bout de 1h48 à la 102° place. Thierry arrive 1’ plus tard (104°)
Maintenant je peux vous le dire, je comptais mettre plutôt 1h30 et être au moins 50 places plus haut mais j’ai sous-estimé la difficulté avec la chaleur et mon certain manque d’entrainement. Mais je trouve que je ne m’en tire pas trop mal finalement, je me contente de se résultat. En tout cas, encore un beau parcours bien organisé au bord du magnifique Vouglans. J’ai fini la journée en retrouvant ma petite famille dans l’eau du lac…. C’était bien mérité !