Trail des Lacs 2015

Le Trail des Lacs de Clairvaux-les-lacs fait désormais partie de mon circuit habituel des trails jurassiens, ceux qui sont à portée de voiture, qu’on aime faire parce qu’on parcourt des coins sympas, qu’on y rencontre des gens sympas, qu’on y discute, qu’on y rigole et parfois, on y court aussi un peu!

Ce doit être la 4 fois que je prends le départ, une fois sur le 19km en 2012 et sur le 34km en 2013 et 2014. Ce trail de fin avril peut sembler bien placer dans le calendrier : l’hiver est fini, les giboulées de mars étaient … en mars, le printemps pointe le bout de son nez. Fin avril, il est censé faire à peu près beau et pourtant, c’est régulier qu’à cette époque, on parte sous la pluie ou qu’on y rencontre la neige! Si, si, la neige, regardez cette photo de 2013 :

 Eco Trail 36km

Mais pour cette 8ème édition, dame nature nous a épargné car après une belle semaine bien chaude et ensoleillée, nous avons eu le droit à de belles averses samedi en fin de journée mais ce dimanche, il fait sec et il y a même des éclaircies. Il ne fait pas froid, tout semble au poil !

Dans mon programme trail, j’ai déjà fait un 42km il y a 15 jours aux Reculées et la suite s’oriente encore sur du long (malgré mes résolutions de débuts d’années) avec un 45km en Haute-Provence fin mai puis la Transju 72 et l’UTTJ (110km). Alors j’ai choisi de m’inscrire sur le petit format de 18km afin de travailler un peu la vitesse. J’ai donc dans l’idée de m’accrocher au début de peloton dès le départ et advienne que pourra!

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Comme à l’accoutumée, l’avant course est ponctuée de nombreuses rencontres de copains traileurs : Arnaud l’organisateur, Romain et Simon qui tiennent leur stand « Running Conseil« , les amis des Lacets du Lizon inscrits sur les courses, quelques voisins, Fab le photographe… bref, tous ceux qu’on croise sans cesse sur chaque course de la région!

Et puis un peu avant 9h30, nous nous dirigeons vers la ligne de départ qui cette année sera donné au bord du lac. Tout le monde est ici mélangé : coureur du 18, du 35, du 35 relai… ça va pas être simple de ce situer en début de course! Petit briefing par Arnaud et hop, nous voilà partis.

Comme convenu, je tente de vite me placer, pas avec les meilleurs (car en tête de cortège ce matin, c’est le récent 1er français au Marathon d’Annecy en 2h27) mais un peu derrière. Je me fraye un chemin non sans mal, un petit coup d’oeil à la montre : 17 km/h!!! Quoi? C’est plutôt rapide, on a tout de même 18km et 500m de dénivelé à faire! Mais les premiers filent devant, ils sont au moins à 18km/h… Bon, je me calme un peu en me disant que de toutes façons, je ne pourrais jamais tenir cette vitesse toute la course. Quelques hectomètres plus loin, première côte et je suis encore à 15km/h… je réduis encore… Au sommet, je continue à baisser un peu le rythme effréné et évidemment, durant les 4 km qui suivent, je me fais doubler, notamment par Johan Pelleteret qui remportera le 35km.

A ce moment de la course, c’est une alternance de chemins blancs et sentiers un peu vallonnés, sans trop de difficulté mais cela n’empêchera pas le coureur de devant de se tordre correctement une cheville. Je m’arrête pour le relever mais il me dit de continuer, qu’il va se débrouiller, alors je repars et puis nous enchainons sur des singles dans les bois un peu humides, glissants et en dévers constant. Arrive alors la première grosse difficulté, une énorme côte dans un chemin rempli de grosses caillasses toutes aussi glissantes les unes que les autres! Puis à nouveau single et entre le 6 et 7ème km, voici le 1er ravitaillement. J’en profite pour m’arrêter 30 secondes pour attraper un verre (au pif, ce fut de la menthe, j’ai gardé un bon moment un petit goût frais en bouche) et une quartier d’orange que je finis en repartant. Nous arrivons alors à la séparation des parcours. Enfin, nous allons pouvoir nous étalonner avec les concurrents directs.

DSC_0146(merci Honorine et Johan pour la photo)

Nous suivons alors les chemins dans les bois. Les organisateurs se sont amuser à nous faire couper au milieu des arbres si bien qu’à un moment, on se retrouve à 3 perdus dans la forêt… on cherche le balisage, on tâtonne : à droite? à gauche? on voit passer une silhouette au loin, ça nous indique la direction à suivre… et puis rapidement, on récupère le tracé… ouf! C’est d’ailleurs là que je retrouve un ancien collègue de boulot que je n’ai pas revu depuis 3 ou 4 ans. Il court plutôt bien alors je l’accroche car je continue de payer un peu mon départ rapide. C’est là que nous arrivons sur une portion presque plane, sur un chemin blanc. J’ai eu le temps de reprendre de l’air et je profite alors de morceau pour relancer correctement, le collègue me suit. Il m’avouera par la suite qu’il fut content de me trouver car je l’ai finalement tiré un bon moment.

Vers le 13 ou 14ème km, je passe tout droit devant le 2ème ravitaillement. Pas de bol, si on était pas obligé de s’arrêter, il fallait tout de même tourner à gauche! Heureusement, on m’arrête vite dans mon élan et je repars dans le bon sens! Il faut dire que le chemin que je m’apprêtais à prendre était en fait l’ancien parcours! Et à partir de là, le profil final est plutôt descendant et donc rapide. Juste 2 bosses nous ralentiront un peu avec aussi parfois quelques coureurs du 10km partis 1h après nous et que nous retrouvons là pour la fin de parcours.

Au dernier kilomètre, je croise Fabrice pour la photo accompagné de Marion (Hugonnet) qui reprend doucement après des soucis de genoux. Ils me donnent la pêche et à partir de là, c’est à fond jusqu’à l’arrivée. Et effectivement, elle est toute proche. J’entends mon prénom : Mon épouse juste à côté dans l’aire de jeu où mon fils s’éclate. Petit coucou et je continue pour franchir la ligne en 1h38.

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En jetant un œil au classement, je me vois en 29ème position. Avant de partir, je m’étais dit que 20-30ème ne sera pas mal, objectif rempli. Quand au temps, j’ai pense à moment (au début…) pouvoir passer sous les 1h30 mais à mi-course, j’étais à 52′ donc je m’étais fait une raison. Et puis mine de rien, il y avait tout de même 520m de dénivelé dont la plus grande partie s’est faite sur de grosses côtes et peu de faux-plats montants où l’on peut courir. Alors je suis satisfait de ce résultat d’autant qu’un classement final, il y a 247 arrivants. Une seule fille est devant moi, la locale de l’étape qui termine avec 2′ de moins.

Pour parachever cette belle course, avec femme et enfant, nous profitons du repas sur place, dehors, au bord du lac. Mais nous ne tardons pas car les nuages reviennent et une fois rentrés : averse! Nous avons vraiment eu de la chance ce matin…

Si je dois faire un bilan, je dirai que mes dernières séances de fractionné ont été profitable, que j’arrive maintenant à tenir un rythme plus élevé qu’avant sur de plus longues distances. Mais j’ai encore pas mal de boulot à fournir pour rivaliser avec ceux de devants. Si évidemment je ne côtoierai pas de si tôt les podiums, j’ai encore une belle marge de progression pour accrocher les « anciens », les V2 qui sont encore 10 à 15 minutes devant moi sur ce type d’épreuve. En tout cas, c’est de bonne augure pour les longues courses qui m’attendent…

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