Marathon-Relai de Montpellier

En début d’année, à la Runnosphère, ce rendez-vous du Marathon-relai de Montpellier avait été marqué dans l’agenda comme un des rassemblements des membres de l’association.

Malheureusement, peu ont pu répondre présent mais une équipe Runnosphère était bien sur la ligne de départ, un relai à 2 composé de Marie (les baskets roses) et moi-même.

Si, si, vous avez bien lu, j’ai pris part à une course sur route, ma première! Enfin, pas tout à fait, j’avais déjà fait une course sur route, en 2000, c’était la montée du Haut-Koenigsbourg : une course sur bitume mais 8km uniquement en côte!!! Là, c’était à plat, en ville.

Mais avant de vous raconter ma course, ce week-end était avant tout l’occasion de rencontrer Marie (plus longtemps que les 5 minutes cet été à Chamonix). Et pour cela, nous avions prévus le week-end en famille, réservé dans le même hôtel et nous avons donc partagé le week-end ensemble. Autant vous le dire tout de suite, je suis ravi de cette rencontre, nous avons passé de très bons moments avec au programme : retrait des dossards et courses enfants samedi matin, sortie au zoo de Lunaret samedi après-midi, repas ensemble samedi soir et évidemment, notre relai dimanche matin.

Venons en maintenant à la course :

Avant de nous retrouver sur place, nous nous étions mis d’accords : Marie part la première pour éviter la grosse chaleur (même si c’est finalement elle qui parcourra la plus longue distance (21.6km) et je prendrai la suite pour la fin de course, ce qui me permet d’éviter la foule du départ.
Côté objectif, Marie souhaitait faire sa partie en 2h ou moins et de mon côté, je visais les 1h30 (n’ayant aucun repère), mon test VMA de jeudi me confortant de ce côté.

Dimanche 19 octobre – 8h45 :
Après notre petit-déjeuner (pour mes enfants, ma femme et moi), nous nous retrouvons sur le palier de l’hôtel pour rejoindre la place de la Comédie, aire de départ du marathon. Nous y allons à pied car avec la course, les tramway sont bien perturbés! Une fois sur place, nous profitons de l’ambiance, nous laissons tranquillement monter la pression même si sur les photos, nous paraissons encore bien détendus. A 9h15, Marie prend place dans le sas pendant que nous nous postons un peu plus loin pour la voir passer.

9h26 : PAN ! le départ est donné, le flot de relayeurs passe devant nous et nous avons juste le temps de voir passer Marie mais sans avoir eu le temps de dégainer l’appareil photo… C’est parti, la course a débuté, rendez-vous dans 21.6km.

De notre côté, avec les enfants, nous allons boire un petit coup en terrasse d’un café, sans stress, avant de nous inquiéter de la façon dont nous allons bien pouvoir rallier le lieu du relai. Nous traversons alors l’esplanade pour nous diriger vers le Corum où circulent encore les transports en commun. Il est alors 10h45 et le prochain tram censé nous emmener vers le Parc Méric est annoncé dans 26 minutes. Là, je m’inquiètes car Marie espérant mettre 2h, elle est censée arriver vers 11h30, et là, le timing devient serré! En plus, le fameux tram est en retard et nous quittons le Corum vers 11h10… Nous descendons à St Lazare vers 11h20 et là, je laisse femme et enfants et je cours pour être là à l’heure.

Me voilà alors à 11h30 prêt à prendre mon relai, Marie n’est pas encore arrivée. Nos familles me rejoignent un peu plus tard et toujours pas de Marie. Là, j’espère qu’elle n’a pas eu de problème… Mais non, là voilà, un peu en retard sur son horaire. Elle est déçue, elle a fait son parcours en 2h17 mais à sa décharge, la chaleur du jour ne l’a franchement pas aidé!

Elle s’avance vers moi, elle s’excuse même! Là, je la rassure, nous n’avions aucun objectif pour ce relai à 2, la seule finalité étant de partager ce moment, ensemble. Je l’embrasse et la félicite. En même temps, je tente de passer le dossard-relai dont l’élastique ne tient plus rien…Bref, je pars avec ce ‘truc’ comme je peux. Au bout de 500m, coup d’oeil sur la montre, je suis à 16km/h… Oulà, un peu rapide peut-être… je ralentis et enlève mon truc, tente de le remettre et au final, je le passe à la taille et fait une espèce de double-noeud… ça tient, c’est le principal !

Dès le départ, je double les relais de 2 qui sont partis juste devant moi et aussi quelques relais à 6. Je file sur une moyenne de 15 à l’heure, c’est la vitesse que j’aimerai bien tenir. Ça fonctionne bien sur les premiers kilomètres, je suis encore bien frais, je rigole, remercie les supporters et les agents municipaux qui font la circulation, je double toujours. A ce moment ,le parcours est sympa, assez diversifié en terme de paysage : grandes artères suivies de petites rues…

Après 5 km, le premier ravitaillement. A l’heure où nous passons, les tables sont vides mais les bénévoles nous tendent des petites bouteilles d’eau. J’en attrape une au vol, bois quelques gorgées, m’arrose la tête, puis la jette dans la poubelle, le tout en courant. Je suis toujours dans une belle forme, je souris aux photographes!

Après 10km, coup d’oeil sur la montre : 43’18 » ! C’est la toute première fois que je parcours un 10K à plat et je prends donc ce temps comme référence. 43’18 », je me dis que c’est plutôt pas mal pour une première! Du coup, j’accélère un peu et continue à doubler…

Mais après ça, je commence à m’engager sur de longues lignes droites. Alors si je double, j’ai tout de même tendance à m’endormir un peu (façon de parler) et le rythme ralentit. Je ne suis plus sur les 15km/h du départ mais plutôt vers les 14, voire un peu moins. D’ailleurs, je passe l’heure de course après 13.7km, comme quoi, ma vitesse a bien réduit!

Non, définitivement, ces longues lignes droites ne me conviennent pas, surtout qu’après être passé du côté du Zénith et du parcours de santé de Grammont, nous empruntons l’avenue Pierre Mendès France qui nous ramène vers le centre-ville. C’est une grosse artère dont la file de droite est occupée par les coureurs et celle de gauche par les voitures. Ça n’est franchement pas agréable, nous sommes vers le 17 ou 18ème km. Heureusement, c’est en faux-plat descendant, ce qui me permet de garder une allure correcte mais pas au niveau que je souhaiterais. Mais pour moi, le pire arrive : en arrivant vers Antigone, nous prenons les quais, dernier relai pour ceux qui le font à 6. Il y a beaucoup de monde et je suis obligé de slalomer pour continuer à doubler. Les quais sont un calvaire pour moi, je n’arrive plus à avancer mais je ne lâche pas et continue à courir. Nous traverserons le Lez 2 fois et pour la première fois, je me fais doubler par 3 coureurs, des relayeurs frais qui viennent de partir et encore, j’en repasserai un plus tard. Ma vitesse moyenne a chuté sous les 12 km/h à cet endroit.

Heureusement, je sais que nous arrivons bientôt alors je ré-accélère en traversant le quartier conçu par Ricardo Boffil et enfin, nous voilà de retour sur côté de la Comédie. Je double et redouble tout en guettant les spectateurs pour ne pas rater Marie qui m’attend. Je la vois et l’attrape par la main, nous finissons derniers mètres ensemble et franchissons l’arche d’arrivée. Le chrono final nous donner quelque chose comme 3h56, en réalité, c’est un peu moins car nous avons perdu du temps au relai, j’ai attendu quelques minutes pour repartir. A ma montre, mon parcours de 20.5km aura duré 1h31. Très proche de mon objectif de départ et pour une première course sur route, j’en suis largement satisfait, j’ai dû doubler quelque chose comme 120 personnes!

Mais cela suffit à nous rendre heureux, Marie et moi, au moment de récupérer notre médaille de finisher! Peu importe les résultats, c’est d’avoir pu faire cette course ensemble qui nous ravit.

Mais au-delà de tout ça, c’est vraiment ce super week-end dans son intégralité que je retiendrais, avec la rencontre de gens que j’ai maintenant hâte de revoir!

Côté sportif, je noterai surtout ce temps de 43’18 » aux 10Km que je tenterai forcément d’améliorer. Pour mon temps de 1h31 aux semi (ou presque), mon test VMA de jeudi me dit que je sis capable de mieux mais on verra plus tard car mine de rien, je reste adepte du trail !

Donc voilà , encore un moment bien particulier passé à courir, un week-end de découvertes en tous genres.

J’adresse à nouveau toutes mes félicitations à ma partenaire, ma coéquipière du jour et qui a donné ce qu’elle pouvait dans des conditions difficiles. Elle a tout de même de quoi être fière d’elle et elle aura bien d’autres occasions de battre ses records! Bravo Marie (son récit ici )

Cet article a 7 commentaires

  1. Super récit!
    Allez la prochaine fois je viens faire un trail dans le Jura!
    non je rigole! mais on viendra c’est sur!

  2. cocoandco

    Bravo pour ton chrono (qui me laisse rêveuse lol) et heureuse pour vous deux que vous ayez pu vous rencontrer et faire cette course ensemble..pas de bol pour Marie en effet, cette année on dirait bien qu’il va faire chaud, dans la région, jusqu’à Noêl ;o))

    Chouette CR, merci pour le partage…

  3. Coptere

    Merci pour ce CR. J’ai passé un bon moment dê lecture sportive

  4. Greg Runner

    Bravo à vous 2!
    Il n’a pas l’air au top ce marathon relais, mais vous vous en sortez haut la main!

  5. Gwendoline

    Chouette CR, et mine de rien ça donne bien envie de faire un marathon en relai….
    Mais bon trouver un ami qui accepte de faire un semi… Pas facile facile!!!!!

    En tout cas le chrono est plutôt bon et à vous deux vous avez bien géré!!!!!

    Félicitation pour ta première course sur route, on sent bien que tu t’es en peu ennuyer et que tu dois préférer le trail quand même!!!!

    1. lolotrail

      Merci Gwendoline. Si un jour tu te décides pour un marathon-relai, fais-moi signe, l’expérience était intéressante et sympathique, même si je ne suis pas adepte des longues lignes droites de bitumes! C’est toujours l’occasion de passer de bons moments!

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