Trail des Réculées 2015

Enfin, le voilà le premier trail de l’année !!! Le Trail des Reculées a tenu toutes ses promesses : convivialité, découverte, technique, difficulté et le tout sous un magnifique soleil. Que demander de plus?

Depuis le semi-marathon de Bourg-en-Bresse, je suis revenu dans les chemins à l’entrainement, j’ai limité autant que faire se peut le bitume! Même si j’ai apprécié me confronter à une distance officielle à plat, j’ai vite été lassé par le décor, par l’ambiance plus compet’ et par la monotonie de la course en elle-même. Courir à un rythme élévé et constant, sans vrai changement d’allure, ça n’est sans doute pas fait pour moi. Alors c’est avec joie que je retrouve les sentiers escarpés de notre massif jurassien pour aller redécouvrir les fameuses Reculées de Baume-les-Messieurs au départ de Lons-le-Saunier.

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5h15 – l’heure du réveil

Franchement, se lever un dimanche plus tôt que les autres jours de la semaine, c’est inhumain et pourtant, j’ai bien moins de mal à sortir du lit ! Séance d’habillage avec les vêtements soigneusement sortis du placard la veille. Tout est prêt jusque dans les détails : habits de course, chaussures, sac de rechange, sac à dos de course, boisson, alimentation, GoPro et batterie de rechange, chargeur portable au cas où, … ce dimanche matin, rien a chercher au dernier moment. Direction la cuisine pour le petit-dèj. Au menu, le petit café noir qui achève le réveil, un grand verre de jus d’orange et un « gâteau énergétique » Aptonia de chez Décathlon. Alors là, autant l’an dernier j’avais apprécié le gatosport d’Overstim’s en testant le pack marathon, autant celui-ci, soit je me suis planté dans la recette (qui consiste à mélanger de la poudre toute prête avec 50ml d’eau et chauffer) soit c’est pas vraiment au point… Je me suis retrouvé à manger une espèce d’hamas de poudre collée goût vaguement chocolaté pas très bon du tout! Si quelqu’un aun retour positif sur le produit, ça m’intéresse… Une fois prêt, je saute dans la voiture, j’ai rendez-vosu à 5h50 pour du covoiturage. J’emmène donc un des coureurs des Lacets du Lizon à Lons.

L’avant course

Nous arrivons à Lons. C’est bien calme à 6h30 du matin, il y a plein de place sur le parking, c’est l’avantage de partir les premiers! Les stands sur le « village départ » se montent encore, tout n’est pas installé. Nous retirons nos dossards, le cadeau de l’inscription (un tshirt coton, donc pas pour courir avec et un gel Punch Power) et retournons nous préparer à la voiture. Les autres membres des Lacets inscrits sur le 42km arrivent aussi alors on s’habille, on discute, on rigole, on prend quelques photos… et on retourne sur l’aire de départ où je retrouve mes 2 collègues de boulot qui courent avec moi aujourd’hui. Là, c’est séance d’échauffement tendance Zumba. Sympa mais pas pour moi. Enfin, nous nous dirigeons vers la ligne de départ.

Les premières côtes

7h30, les organisateurs lâchent la meute de 196 coureurs. Quelques rues pavés étroites, quelques avenues plus large, le Parc des Bains et ça y est, nous voilà dans les sentiers pour grimper à Montaigu. Ceux qui connaissent le coin connaissent aussi la route avec une pente de plus de 10%. Là, c’est pareil mais dans des chemins. Avec les collègues, on est partis sur du 10-11km/h et au début des côtes, nous courons encore. On peut encore fanfaronner lorsque Fab nous prend en photo. A Montaigu, nous avons le droit aux sonneurs de cloches avant de quitter le village et de redescendre vers Conliège. Je me fais bien plaisir dans cette première descente et en bas, j’attends l’un des collègues moins à l’aise. Petit ravitaillement vite fait et on remonte par la Combe des Tartres pour atteindre le tunnel des 100 marches. Évidemment, c’est un tunnel don on n’y voit rien et en plus, il y a plein de marches d’escaliers, 100 si vous avez bien lus (je n’ai pas compté, trop concentré à rester debout). Puis nous finissons l’ascension et atteignons le Belvédère de la Guillotine.

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La route vers la grande reculée

Nous sommes maintenant sur un plateau, au-dessus de Conliège, au fond d’une des nombreuses reculées. Nous continuons notre route en bordure du sommet dans des sentiers avec des des profils vallonnées pour descendre presque au fond puis remonter. A ce moment de la course, nous avons déjà perdu l’un de mes collègues. Nous ne sommes plus que 2 sur un rythme au-delà des 10km/h de moyenne. C’est ensuite l’une des parties du parcours que j’apprécie le moins : ce sont plus de 4km de presque plat où il faut relancer pour ne pas s’enliser. Mon collègue restant me tire, il est un niveau au-dessus de moi. Je suis à 12 km/h et franchement, je me vois mal accélérer encore, nous avons fait prêt de 15km. C’est une succession de bois et de champs, le soleil commence à taper un peu. Heureusement, un point d’eau s’offre à nous, une petite pause rapide bien méritée. Et enfin, nous voilà au sommet de la fameuse reculée de Baume.

Le centre de la terre

Nous plongeons par les échelles de Crançot au fond du trou, une belle descente bien raide qui débute par des hautes marches d’escalier pour se finir par un single en lacets. On en profite pour doubler quelques concurrents bien prudents. En bas, nous passons devant la superbe cascade des Tufs avec sa forme caractéristique puis nous empruntons la sente qui longe le Dard. En levant la tête à droite comme à gauche, nous sommes face à 2 immenses falaises de plus de 150m de hauteur. Cette particularité géologique nous donne l’impression d’être comme au centre de la terre!

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Baume-les-Messieurs de bas en haut et de haut en bas

Nous arrivons dans le magnifique village de Baume, l’un des plus beaux de France. Les organisateurs nous font passer par des endroits assez improbables, notamment en empruntant un couloir qui nous fait déboucher dans la cour du cloître de l’Abbaye. Là, ravitaillement, nous en sommes à 21km, la mi-course. C’est alors qu’arrivent Stéphane Choulet et Jany Lesueur, les 2 gagnants du 29km qui d’ailleurs se tromperont de parcours après le ravitaillement mais qui heureusement retrouveront vite leur chemin. Nous par contre, nous ne nous sommes pas trompés, il nous faut bien grimper au sommet des falaises pour atteindre Granges-sur-Baume. Là, c’est raide et je sors les bâtons. Mon collègues, plus en forme prend de l’avance alors que moi, je ressens déjà les prémices de quelques crampes dans les cuisses. J’arrive à doubler quelques randonneurs mais me fait dépasser par 2 coureurs. Le collègues m’attend en haut, on repart. Enfin surtout lui, moi, je diminue le rythme, les muscles se tendant régulièrement. Puis nous redescendons à Baume, au fond et là, je ne verrai plus le collègue, je finirai donc seul. Nous retraversons le village pour cette fois, gravir l’autre falaise par les échelles de Sermu, j’arriverai en haut non sans mal.

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Gestion difficile jusqu’à Lons

En haut des échelles, je fais une pause : je range les bâtons, je change le buff détrempé, je retire les petits cailloux qui se sont faufilés dans la chaussure (et qui me laisseront une ampoule en souvenir), je bois, je mange et je repars tranquillement. Les crampes ne sont pas loin, elles se promènent entre les cuisses et les tibias sans vraiment savoir où s’arrêter. Du coup, mon allure baisse fortement, je ne cours plus dès que ça monte, je tente d’accélérer un peu en descente mais c’est compliqué. Je prends alors mon mal en patience et avance comme je peux. Au km28, ravitaillement à Sermu puis grande descente jusqu’à La Peyrouse. Il reste une grosse côte pour atteindre la crois du Cibout. Nous sommes ensuite dans un bois sur un chemin un peu défoncé par les grumiers mais relativement sec tout de même. Je n’apprécie pas trop le parcours à cet instant de course même si c’est tout de même plus sympa que l’an passé. Enfin, j’arrive à Pannessière pour le dernier ravitaillement. Puis c’est la route vers Lons.

Enfin l’arrivée

Il nous reste une côte, dans un pré sur la pelouse vers La Liesme. Malgré l’état de mes jambes, elle passe bien. Les crampes, si je saisi qu’elles n’attendent qu’un faux pas pour se raviver, me laissent tranquille. Les jambes sont lourdes mais c’est mécaniquement que je progresse désormais. Je suis pressé d’en finir alors le cerveau a pris le dessus sur le physique, c’est au mental que je terminerai. Un joli petit passage dans les bois à la chapelle St Michel, la traversée de Chille, encore quelques champs à franchir et nous voilà enfin à l’entrée de Lons. Du côté de la piscine, la montre indique déjà les 42km, ma course sera donc un peu plus longue mais je m’y suis préparé depuis Sermu où déjà ma montre avait 1km d’avance sur les pancartes aux ravitaillements. On grand bout de bitume, petit détour dans la pelouse puis c’est le centre-ville. On commence à entendre du bruit. Bizarrement, je doublerai un jeune à l’entrée de la ville et je finirai seul, totalement isolé. Je débarque dans la rue des arcades, sur les pavés du départ sous quelques applaudissement de coureurs déjà arrivés et dégustant déjà le repas d’après-course. Je passe la ligne, ma course aura duré 5h17.

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Après-course

Je retrouve mon collègue qu m’annonce qu’il est là depuis 1h !!! Il m’a pris 1h en moins de 20km! Je savais qu’il était un niveau au-dessus de moi mais là, je prends conscience qu’il y a en fait un fossé! Il finit sa course en 4h12 et termine 21° au scratch (je suis 92°). Je pars ensuite me refaire du jus au ravitaillement, on va se changer aux voitures, l’autre collègue arrivera 1/4 d’heure après moi. C’est avec lui et les amis des Lacets du Lizon qui nous allons alors déguster une petite bière bien méritée avant de savourer l’excellent poulet aux morilles sous les arcades pour, à notre tour, applaudir les arrivants.

Ce premier trail de l’année, je ne sais pas trop quoi en penser. Si évidemment, la météo, le parcours, l’ambiance sont des points positifs, j’ai tout de même été dans le « dur » notamment avec ces débuts de crampes. Ma première analyse pointerait le doigt sur une première partie de parcours trop rapide. J’ai suivi le collègue et je ne me suis pas préservé pour la suite. Peut-être aussi la faute au début de saison de trail, le corps n’étant pas encore tout à fait habitué à autant d’un coup. En tout cas, j’en ai tout de même bien profité et si je me disais que moins de 5h serait une bonne perf, 5h17 me convient tout de même!

Cet article a 3 commentaires

  1. Un superbe compte-rendu. Les seules fois ou je suis partie trop vite, je n’avais plus de jus pour continuer, heureusement qu’on sait marcher :p

    En tout cas bravo à toi

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