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Trail du Lac de Vouglans : Rassuré !

Après une fin de Transju’Trail délicate et un abandon sur l’UTTJ (en partie à cause des grosses chaleurs), j’avais besoin de me prouver que j’étais encore capable de bien terminer une course. Le Tour du Regardoir de 39km et 1500m D+ arrivé à point nommé!

Le mois qui vient de s’écouler fut assez éprouvant côté course. Autant les entrainements se sont globalement bien passés, les sorties avec fort dénivelé bien gérées, autant la vague de forte chaleur qui vient de s’abattre sur nous ne m’a pas forcément réussi. Aussi, mes récentes péripéties en course m’ont presque fait douter de mes capacités à arriver au bout d’une course dans de bonnes conditions physiques. Pourtant, j’ai toujours eu la tête et les jambes mais c’est entre les 2 que tout n’a pas marché comme prévu et avec le recul, je m’aperçois que ce sont le même type de symptômes qui sont à l’origine de ma TDS ratée de l’an dernier.

Il fallait alors que je me rassure pour me prouver que les entrainements ne sont pas vains, que les jambes sont bien là, et pour cela, quoi de mieux que le Trail du Lac de Vouglans à deux pas de la maison? Mon choix s’est porté sur le Tour du Regardoir de 39km et 1500m D+, ayant assez fait de longues distances les mois précédents, c’est bien suffisant! Et puis le principe est d’arriver « entier » sur la ligne d’arrivée alors une course un peu plus courte est propice pour l’exercice.

Alors quel est l’état d’esprit avant d’aborder la course? Le moral est plutôt bon car la course a lieu mon 1er jour de vacances et donc du stress en moins, les sorties qui ont précédées se sont bien passées. Mais c’est la veille de la course que tout se complique, au moment de la préparation des affaires. Si le choix de ma tenue était déjà fixé (je viens de recevoir un superbe tshirt Zoomyn avec le logo « Lolotrail – le Trail Made In Jura« ), c’est au niveau du sac que rien ne va plus. J’avais prévu de partir léger et je teste sur des sorties plus ou moins longues le petit 3L de Waa Ultra. L’idée était de pouvoir combiné une poche avec de l’eau et des petites bouteilles avec du BioDrink de Punch Power. Sauf qu’avec une bouteille dans chaque poche avant, en serrant le sac, j’ai des douleurs dans les côtes. Alors je me rabats sur le bon vieil Oxsitis dans lequel je peux mettre aussi des bouteilles dans les poches avant. Je charge tout de même une poche à eau dans le sac mais celle-ci est trouée! J’en teste une autre qui n’est pas loin de la rupture. J’opte finalement pour la poche Ultraspire que je dois adapter un peu.

Ce samedi 1er août, la météo est bien changeante comparée aux dernières semaines : il pleut! C’est presque mieux finalement pour courir, il fait moins chaud, la température se régule naturellement, on peut aller chercher un peu plus loin dans les réserves sans risquer la surchauffe. Comme d’habitude, étant là de bonne heure, j’en profite pour papoter avec les copains qui ne sont pas encore partis en vacances. Nous sommes quelques représentants des Lacets du Lizon sur les différentes épreuves. J’ai 2 collègues de boulot qui sont partis à 7h30 sur le 69km et une autre collègue qui fait la même distance que moi. Quelques petites averses de pluie fine viennent agrémenter l’attente du départ.

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Anthony Gottiniaux

A 10h30, nous sommes partis depuis l’hôtel de ville de Moirans-en-Montagne. Nous commençons par traverser la ville avant d’emprunter un single relativement plat mais assez technique (racines, pierres, terre humide avec la pluie du jour). Je pars assez fort pour me placer et pour pouvoir courir avec des gens de mon niveau dans le single où il sera compliqué de doubler, je suis entre 12 et 14km/h sur les 2 ou 3 premiers kilomètres. Vient ensuite la grande descente du Regardoir. Je descends sur un bon rythme mais sans me presser pour autant. En bas, je fais une petite pause technique et j’en profite pour remettre le coupe-vent dans le sac qu me tient chaud. Je repars avec un groupe qui va plutôt bien sur un single en dévers au bord du lac. Puis les chemins remontent vers la Refraîche. Je viens de passer l’heure de course et j’ai parcouru 10km. 10 km/h, après un gros départ, j’ai pu réguler l’allure.

Nous sommes ensuite sur une partie vallonnée dans les bois tantôt sur des singles étroits, tantôt du des chemins plus larges. La pluie vient et repart, le maillot est déjà trempé mais ça n’est pas dérangeant. Sur cette portion et la descente qui suit, je double pas mal de coureurs, les sensations sont très bonnes jusqu’à ce que je tente de boire dans la poche. Là, il y a un problème, j’ai beau aspiré, rien ne sors. Pourtant ,en préparant le sac, tout allait bien mais je n’ai pas testé avant le départ et je me rends compte que je vais trainer 1.5L de boisson isotonique sans pouvoir l’utiliser! Heureusement, j’ai ma petite bouteille d’eau et je profite des ravitaillement pour boire quelques verres.

1h30 de course et nous voilà du côté du barrage de Vouglans. C’est toujours impressionnant de passer sur cet ouvrage. Si la météo ne rend pas le panorama des plus jolis, la vue est toujours sympa. Et puis de l’autre coté, il y a le ravitaillement, au 17ème kilomètre avec pas mal de spectateurs courageux et mouillés qui nous donnent de l’entrain! J’y croise une voisine dont le mari court aussi, je prends de quoi manger et fini mon « goûter » en marchant. Je me dis qu’il faut tout de même que je calme l’allure car je sais qu’il y a la plus grosse difficulté du jour qui nous attend. Terminant mon dernier Tuc, la 2nde féminine me double et j’embraye derrière elle. Je l’avais doublé quelques temps auparavant, je sais que son rythme est un peu moins élevé que le mien à ce moment de la course et qu’elle va pouvoir me freiner. Je reste donc sagement derrière elle et bien m’en a pris car sur une bonne moitié de montée, elle m’aura servie de lièvre super efficace. J’ai pu grimper sur un rythme correct sans m’épuiser, en gardant le jus nécessaire pour relancer ensuite.

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Anthony Gottiniaux

Après 2h de course, j’ai bouclé presque 20km, l’allure est assez constante finalement même si dans les faits, je n’ai pas été très régulier. La fin de montée se passe assez bien mais ça commence à tirer un peu dans les jambes, les prémices des première crampes apparaissent. C’est vrai que le caractère relativement roulant de la course permet de maintenir une bonne vitesse mais elle oblige aussi à courir souvent, ce qui n’est pas moins éprouvant! Je gère assez bien la descente qui suit mais moralement, je sais que je vais attaquer les chemins blancs et singles du bord du lac que je trouve longs. A partir du 27ème kilomètre, je me retrouve isolé et je vais devoir faire cette portion seul. Alors j’avance tant que je peux pour en finir au plus tôt. Un coureur me reprend sur la fin du single et arrive la ravitaillement. Là, tout un groupe se rejoint et revient sur moi, dont Rafaèle, la seconde fille. Elle repart devant moi, je ne la reverrai plus.

Mes jambes commencent vraiment à être lourdes. Si les crampes ne viennent pas, je sens bien l’acide lactique saisir mes mollets et les rendre durs! Je pense que le fait de ne pas pouvoir boire dans ma poche à eau m’handicape de ce côté, je manque d’hydratation. Surtout, derrière arrive la dernière grosse côte, un single assez raide dans un lit de ruisseau. J’en bave un peu, j’ai les mollets et les cuisses tendues mais j’avance encore. Sur ces 10 derniers kilomètres, il est évident que l’allure moyenne diminue. Si a un moment, j’aurai pu escompter finir vers les 4h de course, je crois que mon objectif initial de 4h30 est plus réaliste! En haut de la côte, j’arrive difficilement à relancer mais heureusement, derrière ça redescend et mes douleurs s’apaisent.

La fin de course est connue, je sais parfaitement où j’en suis et je connais les difficultés qu’il me reste à affronter, elles sont moindres. Je vais donc gérer ces 3 ou 4 derniers kilomètres en essayant de ne pas perdre trop de temps mais en me préservant tout de même. Seuls 2 coureurs me passeront et je franchis la ligne en 4h20, parfait! En jetant un coup d’œil au tableau d’arrivée, je vois que je suis en 46ème place sur les 165 arrivants de la course. J’ai donc de quoi être pleinement satisfait! Par contre, du côté des jambes, c’est compliqué : les mollets et les cuisses sont dures comme du béton, j’ai l’impression d’avoir des jambes en bois! Je ne sais plus si je dois rester debout ou m’assoir… Je vais donc remonter jusqu’à la voiture et me changer et au final, les douleurs s’apaisent.

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Voilà donc de quoi être rassuré : ce Tour du Regardoir, s’il est peu exigeant en terme de dénivelé est une course sur laquelle on court beaucoup et j’ai réussir à maintenir longtemps un 10km/h de moyenne (9.2km/h au final), la préparation est donc efficace, je suis capable de courir assez vite assez longtemps. Surtout, je finis dans un bon temps, à une bonne place et entier! Si les conditions de course ont été bien différentes sur le plan météorologique, j’ai rencontré d’autre « dysfonctionnements » mais que j’ai pu géré malgré tout (il va tout de même falloir que je regarde de près ce souci de poche à eau) même si je pense avoir manqué un peu d’hydratation pour éviter ces douleurs de fin de courses.

Je termine donc ces courses du printemps et de l’été sur une bonne note. Maintenant, place aux vacances et rendez-vous pour les courses de l’automne et de fin d’année!

Bonnes vacances à tous!

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