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Tour de France 2017 – Inside the « Caravane »

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En temps normal, je vous parle trail, je vous raconte mes courses, je vous présente quelques articles que j’ai pu testé pour vous, je vous fait découvrir quelques coins de Jura ou d’ailleurs, … Mais pour une fois, alors que je n’en fait jamais, je vais vous parler « vélo » ! J’ai eu la chance de pouvoir participer d’une façon une originale au passage du Tour de France dans la région pour son étape 100% jurassienne. Je vous propose aujourd’hui une petite immersion sur les routes du Tour, le temps d’une journée, vue autrement que sur le bord de la chaussée : Inside the « Caravane » !

Un jour du moi d’avril, je reçois un mail de Philippine, chargée des relations presse Skoda à l’occasion du Tour de France cycliste, proposant des sujets d’articles. Parmi ceux-ci, un a particulièrement retenu mon attention : « Immersion dans la caravane Skoda le temps d’une journée ». J’ai bondi sur l’occasion, sachant que le 8 juillet, il y aurait une étape 100% « Made In Jura » entre Dole et Les Rousses. Je me suis donc proposé et voilà, c’était fait, il ne me restait plus qu’à attendre avec impatience le jour du départ.

Le rendez-vous était donné à Dole, dans la zone commerciale, où se regroupe une grande partie des caravaniers avant de rejoindre le site de départ. Alors que vous avez l’habitude d’attendre la fin de matinée pour voir les coureurs partir, c’est à 7h30 que se retrouvent les caravaniers. Les chars des différentes marques précèdent les coureurs, il lui faut donc un certain temps pour s’organiser et se mettre en place pour être prête à partir entre 1h30 et 2h avant les champions! Il s’agit là de décharger les chars des camions, de réparer les petits soucis rencontrés sur le matériel roulant avant le départ, de monter les accessoires à installer sur la char et de lustrer, briquer les vitres, carrosseries, jantes… car la caravane, c’est la vitrine d’une marque, elle sera vue par des millions de gens au bords des routes et à la télévision, les fausses notes ne sont pas admises. Pour l’occasion, ma voiture remplacera le char sur le camion, elle m’attendra à l’arrivée aux Rousses.

   

   

Nous sommes tout de suite pris en charge par les caravaniers Skoda : le chauffeur du camion, le chauffeur du char, les techniciens, … Je ne suis pas seul sur le char, les cyclistes du Vélo Club Dolois m’accompagneront toute la journée. On nous installe donc sur le char vert partenaire du maillot du sprinteur. Là-haut, tout est prévu et surtout en terme de sécurité : la caravane file entre 30 et 80km/h, pas question de perdre quelqu’un en route. On nous arnache donc de baudriers et nous serons attachés tout au long du parcours. Puis c’est la transition vers le lieu de départ, en centre-ville de Dole. L’ensemble des caravaniers sont là, en ordre de marche. C’est l’occasion pour les spectateurs de venir voir d’un peu plus près les chars, l’accès semble plus ou moins libre. Pour nous, c’est quartier libre, il est 8h45 et nous devons être prêts à 9h45 pour le départ à 10h. Nous en profitons donc nous aussi pour faire un petit tour au milieu des chars et autres véhicules qui nous précéderont ou suivront aujourd’hui. C’est aussi l’occasion d’aller voir un peu ce qui se passe sous les formes parfois biazrres que peuvent proposer les chars, comme par exemple l’espèce de cube « Carrefour » qu’il ne doit pas être aisé de conduire.Pendant ce temps, les caravaniers continuent de travailler pour rendre leurs engins les plus beaux possibles. Et là, tout le monde met la main à la patte, on sent que des liens ont déjà pu se former entre caravaniers sur cette première semaine de Tour de France, les gens se connaissent, nous aurons même l’occasion de fêter l’anniversaire d’un des membres de la caravane Skoda.

      

      

      

10h, c’est le départ. Nous sommes notre notre engin roulant non identifié vert Skoda, arnachés. Avec nous, nous avons Otis qui assurera l’animation et une demoiselle qui lancera les casquettes au spectateurs. Il y a déjà beaucoup de monde sur les trottoirs, c’est impressionnant. Evidemment, mes compères du vélo club sont du coin et reconnaissent pas mal de monde. Nous voilà sur l’aire de départ d’où s’élanceront aussi les coureurs pour le départ fictif. Le départ réel sera donné 2km plus loin. Nous avons l’impression d’être de vraies stars car la foule acclame littéralement ces chars roulants, ils veulent tous récupérer quelques goodies et c’est déjà l’hystérie! La longue route pour nous démarre.

   

La suite, c’est une traversée de villages et de campagnes sur des routes jonchées de spectateurs tous plus excités les uns que les autres! Lorsque vous allez « voir le Tour », vous vous postez à un endroit, vous regardez la caravane passer en tentant de récupérer quelques objets publicitaires, puis vous apercevez les coureurs (tellement ils vont vite) et c’est fini. Là, je suis à la place des coureurs, au milieu de la route, c’est comme si c’était moi qui courait le Tour de France! Cette position particulière permet de se rendre compte de l’engouement et de la mobilisation. Il y a finalement peu d’endroits où il n’y a personne. Même dans les coins les plus reculés, on trouve des supporters! Les villes et villages sont largement décorés à l’image de l’épreuve, c’est spectaculaire comme certains se sont donnés les moyens pour proposer des choses originales. Le but est d’être remarqué non seulement par la caravane et les coureurs mais aussi par la télévision qui suit l’étape toute la journée en filmant, parfois en hélicoptère, les paysages traversés. Quelle publicité pour un petit village jurassien traversé par le Tour d’être vu par le monde entier!

Et puis il y a les lieux caractéristiques qui attirent encore plus de monde : le jugement d’un sprint (sponsorisé par Skoda), le sommet d’un col… Je vous propose ci-dessous de découvrir quelques images et vidéos pour illustrer ce que je viens de vous raconter :

      

      




La caravane, c’est aussi une procession très organisée : les chars et voitures évoluent dans un certain ordre qu’il faut garder, ils sont disposés en quinconce sur la chaussée de manière distribuer des goodies des 2 côtés pour n’oublier personne, ils ralentissent dans les coins peuplés et accélèrent dans les endroits moins fréquentés. Aussi, il ne faut pas perdre de temps car les coureurs sont derrière! Le chauffeur nous avait d’ailleurs prévenu, pour la pause pipi (car oui, ce sont des humains et eux aussi ont des besoins naturels à assouvir!), ce ne sera pas sur les 50 premiers km qui vont trop vite, ni sur la fin de parcours qui sera plutôt montagneuse et où il ne sera pas facile de s’arrêter. Il y a donc une portion définie où l’arrêt est possible. Nous doublons alors régulièrement des véhicules de la caravane stationnés en bord de chemin jusqu’à ce que ce soit notre tour. Une petite pause, ça ne fait pas de mal, elle est plutôt la bienvenue. On se refait doubler par pas mal de véhicules à notre tour. Mais je vous lai dit, c’est hyper organisé et chacun a sa place. Ce qui veut dire qu’en repartant, il faut faire le nécessaire pour retrouver les voitures Skoda qui nous précédaient ce matin. S’engage alors une folle course poursuite derrière le poulet « Le Gaulois » afin de remonter la file de voitures pour nous replacer devant les « Haribo » ! C’est assez impressionnant car on file à des vitesses entre 60 et 80 km/h, parfois à 2 chars de front sur une chaussée pas très large, quitte à mordre un peu sur les bas côtés de temps en temps en faisant malgré tout attention aux spectateurs présents. Heureusement que nous sommes attachés car à ce moment précis, on ne fait pas les malins, on ne salue presque plus les supporters sur notre passage!! Une fois à nouveau en place, tout reprend comme avant…

La caravane arrive maintenant sur les routes proches de la maison : Saint Lupiçin, Lavans les St Claude, Chassal, Molinges… Je sais que j’ai de la famille et des amis dans le coin alors je demande à Otis, notre animateur de choc s’il peut faire une petite dédicasse en passant. C’est ainsi que je verrais mon fils et ma femme ainsi que ma fille et chaque fois, Otis fait une belle annonce au micro en disant que je leur passe le bonjour! Des amis, j’en ai vu pas mal et si certains savaient, beaucoup étaient surpris que je les interpelle depuis mon char, j’en ai entendu parler les jours suivants!!!



La fin de parcours, ce sont les cols sur les routes sinueuses du Haut Jura avec les passages remarqués du côté de Chevry, le village natal d’Alexis Vuillermoz, de Saint Claude avec la montée terrible de la Poyat, les lacets de Septmoncel avec son chapeau de gendarme et la montée de catégorie 1 à la combe de Laisia. Il y a évidemment encore beaucoup de monde à mesure que nous approchons du finish qui se disputera à la combe du Lac après Lamoura. Nous avons encore l’occasion de jouer les stars puisque si en temps normal, la caravane est déviée du parcours peu avant l’arrivée, la configuration du réseau routier à cet endroit ne le permet pas et du coup, nous franchirons, comme les coureurs la ligne d’arrivée! 

      

      

      

    

Et puis maintenant, il faut vite filer car les coureurs arrivent dans peu de temps et nous allons les gêner si nous restons là. La caravane poursuit donc sa route sur 6km pour rejoindre le parking du Balancier. Là nous attendent tous les camions porte-chars (et ma voiture) et le personnel caravanier rencontré le matin. Tous les véhicules arrivent les uns après les autres pour se garer, monter les chars sur les camions, démonter les accessoires, mettre des capotes pour protéger les endroits sensibles en cas de pluie… Nous aurions bien été voir l’arrivée mais la ligne est beaucoup trop loin, on ne peut pas y aller à pied et les accès sont bloqués en voiture. Heureusement, il y a sur place un grand écran qui permet de suivre les derniers kilomètres. Les caravaniers se regroupent devant pour encourager les coureurs qui portent leurs couleurs. En tête de course ce jour là, c’est Lilian Calmejane, un français de l’équipe « Direct Energie ». Les caravaniers de la marque sont alors en ébullition et exultent de joie lors de la victoire du champion! C’est assez paradoxal d’ailleurs car vu les journées qu’ils passent, je ne suis pas certain qu’ils voient souvent les coureurs! Mais lorsqu’on fait partie d’une équipe, on la supporte… 

    

Les camions chargés, les caravaniers repartent vers leurs lieux de couchage afin de se reposer pour l’étape du lendemain. Ils ne dorment pas tous au même endroit. Par exemple, le camion Skoda se dirige vers Ferney-Voltaire alors que le départ du dimanche sera à Nantua. Pas vraiment la bonne direction. Mais la plupart des routes étant coupées, les voies de circulation utilisables sont limitées. Il y a alors un calcul à faire pour trouver l’endroit le plus pratique et surtout les couchages où il y a encore de la place disponible!

Au final, l’expérience aura été très intéressante : elle m’a permis de vivre le Tour de France autrement, à la place des coureurs sur la route. J’ai pu me rendre compte du nombre impressionnant de gens qui font le déplacement. J’ai découvert aussi le quotidien de ces caravaniers qui sont sur le pont durant les 21 étapes du Tour de France, pendant 3 semaines complètes. Ça semble fun comme ça mais tous les jours être prêts à 7h30 pour astiquer, lustrer, réparer, préparer, puis enchaîner 5 à 6 heures de route, le vent en pleine face, dans un bruit constant, démonter, ranger en fin de journée, reprendre la route pour aller dormir proche du départ du lendemain… Leur journée de travail doit finalement se terminer vers 17h-18h et je crois qu’ils doivent être bien crevés!

Je remercie donc chaleureusement Philippine et Skoda pour m’avoir permis de vivre cette aventure le temps d’une journée. Je suis particulièrement heureux d’avoir pu me promener sur les routes du Jura pour une étape du Tour de France qui restera longtemps dans mes mémoires!

 

 

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