Monts Jura – Partie 2

1ère Partie

Nous avons passé une très belle première journée lors de cette randonnée « Monts Jura » : Une première partie pittoresque, voire bucolique, une montée « sportive » vers le Reculet et une soirée fort sympathique au refuge de Curson. Voici maintenant le récit du deuxième jour avec pour objectif la redescente vers Lélex.

Le réveil matinal

5h30 – Voilà maintenant un bon quart d’heure que je tourne en rond sous ma couverture après une nuit un peu mouvementée et peu confortable. Mais c’est aussi le charme de ce genre d’escapade, nous savions avant de partir que le confort serait assez sommaire. Alors je profite du calme pour me lever, m’habiller et sortir. Là, je constate que le beau temps a l’air de revenir, l’orage est bel et bien passé, les nuages se sont dissipés. Il fait encore un peu sombre et je chausse donc les baskets et je pars un peu au hasard en m’éloignant du chalet. Il n’y a aucun bruit, même les cloches des Salers se sont tues, elles doivent dormir ou stationner suffisamment loin pour qu’on ne les entende pas.

Je passe alors quelques buttes garnies de sapins et là, je découvre une vue surprenante : le soleil sur ma gauche est encore caché derrière les filets de nuages matinaux qui trainent là mais il éclaire déjà très bien le lac Léman et pour la première fois depuis notre ascension, j’aperçois le Mont Blanc au loin. Je passerai plus d’une heure à contempler le paysage, à marcher et chercher les meilleures vues sur ce splendide spectacle. Et puis après quelques temps, le soleil m’éblouit enfin et illumine les lieux autour de moi. Rapidement, sa chaleur vient former une condensation au-dessus du lac et du Rhône formant alors une brume en fond de vallée, brume qui petit à petit va s’élever vers les hauteurs pour masquer totalement le fond. Le majestueux Mont Blanc est encore au dessus de cela mais pour combien de temps?

Le petit-déjeuner

Vers 7h00, je rejoins le refuge, quelques personnes sont levées, dehors, émerveillées devant la vue. Parmi elles, Anna, une des 3 jeunes suisses et Laetitia. Nous restons installés là encore un moment pour voir le brouillard se lever et lorsque la fraicheur du vent commence à nous glacer, nous rentrons pour nous préparer. Une petite toilette sommaire, on remet des vêtements propres et peu avant 8h00 nous redescendons pour le petit-déjeuner. Au menu, pain, beurre, confitures, boissons chaudes… un petit-déjeuner classique en somme. Tout est à volonté et le personnel aux petits soins nous apportent régulièrement de quoi nous restaurer. Nous en profitons bien, il y a fort longtemps que je n’avais pas autant mangé si tôt le matin! Et puis nous finissons de préparer nos affaires et nous apprêtons pour le départ.

Le Crêt de la Neige

Notre première étape est la remontée sur les crêtes pour atteindre le Crêt de la Neige. Je connais maintenant la route puisque je l’ai emprunté la veille au soir. Nous y allons moins vite, nous ne risquons pas de rater le coucher du soleil cette fois! La progressions se fait donc tranquillement en près de 30 minutes. Il fait bon, presque chaud par moments et je quitte alors rapidement le coupe-vent que j’avais mis en partant. Au sommet, une fois de plus, la vue est magnifique, un panorama à 360°, un peu le même qu’au Reculet mais avec un angle différent. Surtout, la météo plus clémente nous permet de voir un peu plus de chose, dont le Mont Blanc, encore lui. Par contre, la vallée s’est fort assombrie sous le brouillard matinal. Nous sommes donc sur le plus haut point de la Haute Chaine des Monts Jura et de tout le massif à 1720m, soit 1m de plus que le Reculet. Après quelques photos, nous quittons les lieux pour reprendre le chemin de crête toujours sur le GR des Balcons du Léman. C’est alors un chemin vallonné qui s’offre à nous pour nous conduire vers le Grand Crêt (1702m) mais que nous n’atteindrons pas puisque notre route descend juste avant sur la gauche par le GR de pays « Tour de la Valserine ».

Le chemin vers le refuge de la Loge

Là, c’est un sentier qui nous fait redescendre petit à petit pour nous enfoncer à nouveau vers une végétation plus dense composée essentiellement d’épicéas. Nous sommes sur un balcon, une sorte de combe, avec des tourbières garnies de gentianes, chardons… il y a aussi des orchidées et des lis martagnons mais j’ai du passer à côté sans les voir. Le soleil rend les lieux magiques, un peu perdus au milieu de nulle part, quoiqu’il doit bien y avoir eu dan ces coins des pâtures s’il on en croit les quelques bouses sèches qui jonchent le sol ! Attention toutefois à ne pas vous égarer car le tracé du GR a été modifié mais tout ceci est bien balisé. Et puis nous récupérons après 4.5km et 2h de marche un chemin blanc qui nous conduit tout droit au refuge de la Loge, sur le GR9. Delà, on commence à distinguer les cabines en mouvement des remontées mécaniques de Crozet.

La longue descente vers Lélex

En suivant le chemin en direction de Lélex, nous arrivons directement sous le télécabine de la Catheline. Le sentier traverse alors tour à tour des bois et des pistes de skis. Évidemment, nous croisons de plus en plus de monde et nous sentons bien venir le retour à la civilisation. Là, le grand chemin entame une série de longs lacets pour descendre dans le fond de vallée en empruntant les pentes les moins raides possibles, c’est en fait la piste de ski qui redescend au bas de la station. Ce chemin paraît vraiment long et de temps en temps, nous empruntons des sentiers pour couper les virages. Nous arrivons ainsi au refuge du Ratou (Club Alpin Français). Nous n’avons peut-être pas pris un vrai raccourci car même comme ça, le temps ne passe pas vite! Mais enfin, nous arrivons au départ du télécabine au centre de Lélex. Nous avons donc fini cette seconde étape après presque 9km et plus de 3h e marche.

Nous finirons notre escapade dans une petit crêperie dans Lélex avant de rentrer à la maison.

Voilà donc une bonne idée de randonnée, dépaysante, intéressante, à faire sportivement ou en mode promenade. Vous aurez aussi tout loisir d’adapter votre parcours en programmant plutôt un aller-retour si vous voulez sortir sur juste une journée. Mais nous avons préféré cette formule qui nous a permis de vraiment profiter des lieux, de prendre le temps de découvrir, de nous émerveiller devant une nature encore bien sauvage.

J’espère que ce récit vous aura donné l’envie de grimper sur les Monts Jura. En tout cas, moi, j’ai très envie d’y retourner!

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