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La Montre Epson Runsense SF-810

Epson a lancé un recrutement de 100 testeurs pour sa nouvelle Runsense SF-810 et … j’ai été choisi ! J’ai donc le privilège d’avoir reçu à la maison ce petit joujou qu’il me faut maintenant tester d’ici à février.

Epson, outre ses imprimantes et autres objets technologiques, se lance donc dans le domaine sportif et plus particulièrement la course à pied en lançant une montre GPS permettant l’enregistrement des exercices. La petite particularité de cette Runsense SF-810 réside dans le fait qu’elle est dotée un capteur de Fréquence Cardiaque intégré, la mesure se fait directement au poignet, plus besoin de porter de ceinture thoracique.

Epson espère donc concurrencer avec cette Runsense SF-810 les grande marques déjà installées comme Garmin, Suunto ou Polar. Est-elle au niveau de ses concurrentes? Le capteur de Fréquence Cardiaque intégré est-il efficace? C’est ce que je me propose de vous livrer dans ce test.

Ce test sera composé de plusieurs vidéos, une par thème, qui seront postées en plusieurs fois. Cet article sera donc amené à être mis à jour régulièrement.

 

 

#1 : La découverte
#2 : Enregistrer un exercice
#3 : La synchronisation des données et les données disponibles
#4 : Les modes d’entrainement
#5 : Le capteur cardio intégré
#6 : Le verdict

Découvrez dès à présent la première vidéo qui concerne la découverte de la Runsense SF-810 :

 

 

#1 : La découverte

Ce que je peux déjà vous en dire, c’est que la Runsense SF-810 propose un design plutôt classique. Une montre ronde à 4 boutons, un affichage suffisamment lisible à priori. Le chargeur assez volumineux est un socle qui se branche en USB sur l’ordinateur ou sur secteur (avec l’adaptateur qui va bien, non livré). La montre se clipse à l’horizontale et l’affichage de la charge bascule dans le bon sens pour faciliter la lecture. Côté capteur de FC intégré, une petite led verte indique son fonctionnement et au repos, fonctionne apparemment bien. A voir lors de l’utilisation en exercice.

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#2 : Enregistrer un exercice

Vous le voyez, il est très simple d’enregistrer un nouvel exercice avec la Epson Runsense SF-810. Pour des raisons pratiques, il faut mieux au préalable organiser les écrans de la montre en fonction de notre utilisation. Par défaut, l’écran 1 donne l’allure mais en trail, je me sers plus du chrono, de la distance, du dénivelé et de la vitesse en km/h. Les modifications se font très simplement avec l’application mobile Run Connect.

En course, la montre ne se sent pas (pensez à bien serrer le bracelet pour que la FC soit bien détectée, malgré tout, j’ai pu observer quelques décrochages), l’écran est lisible. Dans la pénombre, un mode lumineux pourra vous aider. Sur simple appui, vous pouvez facilement mettre le chrono en pause. Un bouton Lap vous permet d’enregistrer des tours automatiques.

L’arrêt de l’exercice se fait sur appui long sur le bouton Start/Stop et la montre revient directement à l’écran principale (heure). Pour consulter les données, il faut aller dans l’historique.

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#3 – La synchronisation des données et les données disponibles

Il est très simple de synchroniser les données enregistrées sur la montre avec l’interface web dédiée : Runsense View. Pour cela, 2 méthodes : soit via le smartphone avec l’application Runsense disponible sur Android et Iphone, soit en branchant le chargeur à l’ordinateur. L’interface présentée est claire et concise, sans fioritures. Agréable mais pas extraordinaire.

Les données collectées sont classiques : durée, distance, FC, dénivelé, cadence, allure, vitesse, … comme partout quoi! Petit bémol tout de même : vous avez certes la possibilité de modifier certaines infos (titre, type d’exercice, ajouter des notes, la météo) mais vous n’avez pas le droit de courir la nuit, Epson ne l’a pas prévu !

Côté graphiques, nous retrouvons une carte du parcours réalisée bien sûr et des graphiques personnalisables là encore très classiques : FC, vitesse, allure, altitude, … il y a aussi un graphique (qui ne semble pas modifiable celui-là) qui représente la FC en fonction de vos zones définies d’effort.

Je note encore quelques améliorations à apporter :
La carte : elle n’est disponible qu’en mode satellite ou avec le fond de carte Bing. Il y a donc pas de possibilité de faire figurer le relief ou d’avoir un fond type IGN.
Les graphiques personnalisables : il y en a 2… va savoir pourquoi? Si l’objectif était de pouvoir comparer des courbes, je ne vois pas l’intérêt d’un second graph puisqu’on peut cumuler plusieurs données sur 1 seul !
Enfin, d’une manière générale, on ne peut pas « zoomer » ou agrandir les graphiques, il faudra soit avoir de bons yeux, soit utiliser la loupe du navigateur web… Aussi, il y a des boutons dont je n’ai pas encore trouvé l’utilité puisqu’ils ne fonctionnent pas!

Pour terminer, vous avez le droit à quelques outils : impression, export (en .csv ou .gpx), modification, suppression,…

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#4 – Les modes d’entrainement

La RunSense SF-810 présente 3 modes d’entrainement : le chronomètre, l’Intervalle et l’Objectif.

Pour le Chronomètre, pas d’explication nécessaire, c’est le mode classique d’utilisation : vous mettez en route, vous courez, vous arrêtez l’exercice et c’est tout.

Le mode Intervalle est celui à utiliser lorsque vous souhaitez programmer une séance de fractionné. Je trouve que c’est bien pensé de la part d’Epson d’avoir prévu cette fonction. Dans le principe, vous préparez à l’avance votre séance (vous pouvez le faire juste avant, c’est assez rapide finalement), vous activez le mode avant de partir et vous suivez les indications : L’écran vous affiche « Sprint » pour les phases rapides et « Récup » pour les phases lentes. Vous êtes prévenus à chaque changement de rythme par un bip. C’est plutôt bien fait et l’écran de la montre permet de bien savoir où on en est dans nos intervalles. Le seul hic, c’est qu’Epson n’a pas prévu l’échauffement ou le retour au calme. Ainsi, vous ne pouvez programmer que des « Sprint » ou de la « Récup »! 2 choix alors s’offrent à vous :
– vous lancez un exercice « Chronomètre » pour l’échauffement puis vous stoppez et enregistrez les données. Ensuite vous faites votre séance en mode « Intervalle » puis vous terminez avec un 3ème exercice « Chronomètre » pour le retour au calme. Vous vous retrouvez alors avec 3 enregistrements pour votre séance qu’il ne vous ai pas possible par la suite de fusionner!
– vous « bidouillez » votre séance : par exemple, pour un échauffement de 15 minutes, vous programmez 1′ de Sprint et 14′ de Récup sans tenir compte de l’allure. Les intervalles suivants de Sprint et Recup constituent votre corps de séance (par ex : Sprint de 30″ / Récup de 30″ répétés 10 fois). Enfin, vous bidouillez à nouveau un retour au calme constitué de Sprint/Recup sans tenir compte de l’allure.
Bref, vous l’aurez compris, c’est bien vu de la part d’Epson que d’intégrer une fonction « Intervalle » mais ça n’est pas abouti !

Le mode Objectif, lui, vous permet de vous fixer, comme son nom l’indique, un objectif pour votre séance. Par exemple, vous partez pour faire 10km. Vous entrez donc dans le mode « Objectif », vous choisissez « Distance » puis vous la régler sur 10km. Vous lancez ensuite l’exercice et vous avez alors un écran supplémentaire qui vous indique où vous en êtes (par ex : 5.624km/10km). Vous pouvez faire la même chose en temps (si vous souhaitez courir un temps minimum). En soit, ça n’a pas d’intérêt vu comme ça, en regardant la distance parcourue, vous savez que vous n’avez pas fait vos 10km! Là où la fonction devient intéressante, c’est que vous pouvez afficher une estimation du temps que vous mettrez à faire vos 10km. Cela peut être très utile lorsque vous parcourez une distance officielle (10km, semi, marathon, etc…) et que vous tentez de battre votre record personnel. Pour cela, il vous faudra au préalable prévoir une ligne avec l’info « Temps estimé » sur l’un de vos écrans, sinon, vous ne l’aurez pas! Petit bémol : pour le marathon, vous pouvez fixer un objectif à 42.2km mais pas 42.195km. Sur le même principe, vous pouvez estimer la distance que vous allez parcourir sur l’objectif de temps fixé.

Outre l’usage classique d’une montre cardio-gps, l’Epson RunSense SF-810 propose des fonctions Intervalle et Objectif très intéressantes mais elles mériteraient d’être plus abouties.

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5# – Le capteur cardio intégré

Et oui, un des atouts de la Runsense SF-810, c’est de posséder un capteur de fréquence cardiaque intégré à la montre. C’est d’ailleurs son argument de vente et c’est pour cette raison que ce chapitre est un peu plus complet.

Fini les ceinture cardio-thoracique qui serrent trop, qui laissent des marques, qu’on positionne trop haut ou trop bas, qu’il faut de temps en temps laver et surtout, qu’on met dans un coin dont on ne se souvient plus juste quand on en a besoin!

Non, la Runsense vous permet de mesurer votre FC directement depuis la montre elle-même. Vous ne pouvez pas la louper, c’est la petite lumière verte qui s’allume au dos du cadran lorsque vous l’activez. Comment ça fonctionne? Là, je laisserai les éminents spécialistes du sujet vous renseigner. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’en gros, c’est la même technique que lorsque vous prenez votre pouls au poignet.

Alors qu’est-ce qu’on fait avec un capteur cardio intégré? En dehors de toute activité sportive, vous pouvez simplement contrôler votre fréquence cardiaque pour par exemple déceler un état de stress ou de fatigue. En mode « montre », un petit appui sur un bouton et votre FC s’affiche (après un léger délai, le temps que la mesure se fasse). Et en course, il vous suffit de paramétrer un écran qui affiche la donnée et vous pouvez suivre l’évolution de votre FC durant tout votre exercice. En outre, comme sur les autres montres (même celles avec des ceintures thoraciques!), vous pouvez paramétrer des zones de FC et ainsi programmer des séances plus ou moins intenses.

Les avantages clairs de cette fonction sont le fait de pouvoir disposer à tout moment de la mesure de la FC et de ne  pas avoir absolument besoin d’un autre accessoire que la montre.

Parlons un peu de la précision du capteur. Puisqu’il est aisément possible d’évaluer la FC avec la prise de pouls au poignet, la Runsense SF-810, sait aussi le faire, et plutôt bien. Les mesures instantanées que j’ai pu effectuer semblent cohérentes avec la FC du moment. Lors des exercice, c’est la même chose, pas de grosse dérive en comparaison avec ma Suunto Ambit 3 Peak que j’ai porté également lors des sorties tests. Sur les 13 mesures comparatives réalisées, les écarts de FC moyenne entre les 2 montres est d’environ 2%. Pour la FC max, on est à 5%. Les plus grandes disparités se font au niveau de la FC mini où l’on dépasse les 20% (tout dépend à quel moment la montre commence sa mesure car c’est souvent en début de séance que la FC est la plus basse). En terme d’évolution de la FC durant la séance, les courbes des 2 montres se suivent assez bien. Il y a juste parfois quelques pics de FC incompréhensibles sur la Runsense sur des phases moins intenses (alors que la Suunto enregistre bien une diminution de FC). Ci-dessous quelques images pour illustrer mes propos :

CaptureFC       FC     FC

Un capteur cardio intégré assez précis donc mais avec des conditions. En effet, pour une mesure correcte de la FC, il y a quelques impératifs lors de la mise en place de la montre à ne pas négliger. D’une manière générale, il faut que le capteur soit au plus près de la peau et qu’un « obstacle » ne vienne perturber la mesure. Cela veut donc dire qu’il faut bien positionner la montre dans le creux du poignet, juste derrière l’articulation. Aussi, vous devrez suffisamment serrer le bracelet (au risque parfois de laisser quelques traces sur la peau…). J’ai également pu tester que le capteur « voit la FC » aussi au travers d’une fine couche textile.  Outre ces conditions, j’ai aussi l’impression que le climat peut avoir son rôle à jouer. En effet, si la montre est exposée au froid ou à l’humidité, elle a tendance à moins bien « capter le signal ». En respectant ces recommandations, vous mettez donc toutes les chances de votre côté….Et pourtant…

Et pourtant, j’ai noté de nombreuses pertes de signal lors de mes sorties malgré ce qui précède. La montre au poignet gauche, droit, sous une couche textile (il neige ici !), serrée et resserrée, … Je n’ai aucune explication rationnelle à ces pertes de données. Voyez ci-après :

bpm2bis     bpm-KO

Pour conclure sur cette partie cardio, c’est un réel atout que de pouvoir disposer d’un outil de mesure de FC sans autre accessoire que la montre et donc de pouvoir en disposer à n’importe quel moment. Une fiabilité de mesure du même rang que les célèbres modèles de montres cardio réputées à condition de ne pas avoir de perte de signal…

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6# – Le Verdict

Voilà, nous avons fait le tour des principales caractéristiques de la Epson Runsense SF-810.

En bref, très bonne autonomie, GPS plus que correct même s’il mériterait d’un peu plus de précision, cardio au poignet efficace malgré quelques pertes, une bonne lisibilité, …

Concernant la mesure de fréquence cardiaque au poignet qui est tout de même LA caractéristique de l’Epson, les avis divergent beaucoup sur le sujet. Comme moi, une partie des 100 testeurs ont rencontré des problèmes de perte de données au milieu de leurs sorties alors que d’autres n’ont pas eu de souci. Je crois que pour le coup, les conditions d’utilisation (froid, sueur, serrage du bracelet, positionnement sur le poignet…) sont des facteurs déterminants pour une bonne lecture de la FC. Cela semble un peu trop pointu pour une utilisation aisée.

Côté transfert de données, tout se fait assez naturellement et même rapidement (par rapport à Suunto par exemple). Par contre, l’interface web Runview, bien qu’elle soit assez complète sur les données disponibles, manque de « style », c’est assez sobre. De plus, comme déjà dit, les graphiques sont peu exploitables : pas moyen de zoomer sur une portion ni même d’afficher les courbes en plein écran, il y a même des boutons qui ne fonctionnent pas! Par contre, l’appli mobile (testée sur Android) est le reflet de Runview mais la connexion à distance permet beaucoup de paramétrages et c’st appréciable.

Pour conclure, je recommande vivement cette montre pour ceux qui n’ont besoin que des fonctions classiques des montres cardio-GPS, elle fera le boulot sans problème et de manière suffisante sans avoir à porter de ceinture thoracique! De plus, si vous ne voulez pas vous ruiner, la montre est disponible aux environs de 270€, bien moins cher que les dernières Suunto ou Garmin. C’est donc pour moi un bon rapport qualité-prix.

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Cet article a 3 commentaires

  1. Marie

    Hello Lolotrail!

    Ca va?
    Dis, j’ai une question sur la montre, que j’ai acheté car j’aime bien le fait de ne pas avoir de ceinture

    Disons que je me programme une séance de fractionnés par exemple : 20 minutes d’échauffement, puis 8 fois 30 secondes sprint / 30 secondes récup.
    La montre ne me laisse jamais aller au bout de l’échauffement. Elle le stoppe quand bon lui semble (3’10, 8’41…) pour commencer les séries 30/30….
    Hier elle m’a même fait faire 10 fois les 30 / 30, alors que je viens de revérifier, j’ai bien programmé 8 fois…

    As-tu eu des bugs comme ça aussi?

    Merci

    Marie

    1. lolotrail

      Salut Marie!
      Comme je l’explique dans mon article, au moment où j’ai testé la montre, il n’était pas possible de programmer les échauffements et retour au calme dans la séance de fractionné, uniquement les sprints et récup. Pour palier à ça, j’avais programmé un intervalle sprint de 1′ et recup de 14′ avant d’enchaîner sur les 30/30.
      C’est assez mal fichu, peut-être que depuis ils ont évolué, ce serait bien.
      par contre, elle m’a toujours bien lancé le bon nombre d’intervalles.

      Maintenant, quasi toutes les marques proposent des cardio au poignet (les tests des garmin et tomtom sur les pages du site), et les séances de fractionnés sont souvent mieux intégrées.

      Bon courage.
      Loltrail

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